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Depuis plusieurs décennies, le Critérium du Dauphiné occupe une place privilégiée dans le calendrier cycliste international, considéré comme la préparation idéale pour le Tour de France. Cependant, dès 2026, cette course emblématique changera de nom pour devenir le Tour Auvergne-Rhône-Alpes, marquant une étape majeure dans son évolution identitaire.
Un changement de nom symbolique et stratégique
Créée en 1947, l’épreuve a initialement été liée à la région du Dauphiné via le journal régional Le Dauphiné Libéré. Avec le temps, le parcours s’est étendu à l’ensemble de la région Auvergne-Rhône-Alpes, dont il reflète désormais pleinement l’identité géographique. Selon Christian Prudhomme, le directeur du Tour de France et de la course, ce changement de nom « reflète pleinement l’ancrage territorial de la course ».
Une volonté de fédérer et de valoriser la région
Lors d’une conférence de presse organisée peu après la dernière édition en 2025, Fabrice Pannekoucke, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, a souligné que cette évolution est avant tout une démarche de développement et de valorisation du territoire. La région, terre de cyclisme, souhaite utiliser cette course pour renforcer son attractivité touristique et patrimoniale. Bernard Thévenet, ancien champion et actuel directeur de la course, insiste sur le fait que ce nom, plus cohérent, englobe toute la région et ses spécificités, notamment ses magnifiques paysages alpins et volcaniques.
Une continuité dans la tradition sportive
Malgré ce changement de nom, l’événement reste fidèle à ses valeurs de grandeur et d’excellence sportive. La course a toujours été une étape fondamentale pour les coureurs de renom comme Jacques Anquetil, Eddy Merckx ou Miguel Indurain. La dernière victoire en 2025 du jeune Lenny Martinez, tout comme celle de Tadej Pogačar cette année-là, témoigne du niveau d’élite que continue d’attirer cette épreuve.
Les organisateurs garantissent que cette transition n’entraînera aucune réduction dans la qualité ou l’ampleur de la course, qui conserve son rôle de répétition générale du Tour de France. Christian Prudhomme affirme que « le Tour Auvergne-Rhône-Alpes sera plus que jamais une étape incontournable avant le Tour de France ».
Un partenariat renforcé et une visibilité accrue
Ce changement s’accompagne d’un fort partenariat avec la région, qui investira jusqu’à 600 000 euros par an sur quatre ans pour soutenir l’épreuve, notamment à travers une nouvelle charte graphique intégrant le logo régional. La course continuera de s’étendre géographiquement, avec une probable incorporation du département du Rhône, notamment la métropole lyonnaise, sans que cela ne remette en cause l’accès ou le parcours.
Ce positionnement stratégique vise à faire du Tour Auvergne-Rhône-Alpes une étape essentielle dans la préparation du Tour de France, tout en valorisant le patrimoine local et en attirant les passionnés de cyclisme et de sport de toute la planète. La course, qui attire près de 10 millions de téléspectateurs dans 190 pays, confirme sa place de rendez-vous incontournable du calendrier cycliste mondial.