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Syrie : Quel avenir sous le leadership de joulani ?

by Sara
Syrie : Quel avenir sous le leadership de joulani ?
Syrie, États-Unis

Syrie : Quel avenir sous le leadership de Joulani ?

Avant l’annonce officielle de la chute du régime de Bachar el-Assad le 8 décembre, le président élu Donald Trump a tweeté depuis Paris, lors de la réouverture de la cathédrale Notre-Dame : « La Syrie est dans le chaos, mais ce n’est pas notre amie et les États-Unis ne devraient rien faire à ce sujet. Ce n’est pas notre combat. Laissons-le continuer. Ne pas intervenir ! ».

Les implications des déclarations de Trump

Il est difficile de considérer les déclarations de Trump comme une position stable de son administration sur la Syrie. Il est impensable que Washington, peu importe qui occupe la Maison-Blanche, adopte une attitude d’indifférence face à la situation en Syrie, tout en maintenant environ 900 soldats en contact avec des groupes d’opposition armés. La prise de pouvoir de ces groupes redéfinirait les alliances qui existent depuis des décennies dans une région déjà fragile sur le plan sécuritaire et politique.

Une intervention mesurée

Washington a toujours excellé dans les interventions discrètes, se positionnant comme le « policier du monde » pour maintenir l’ordre international. La décision des États-Unis de ne pas intervenir directement pourrait être due à des considérations objectives, prenant en compte le déséquilibre des forces alliées au régime syrien, exacerbé par la guerre russo-ukrainienne et les tensions israélo-libanaises.

Le nouveau joueur : Abu Mohammad Joulani

Les décideurs américains gardent un œil sur le nouvel acteur, Abu Mohammad Joulani, qu’ils espèrent voir prendre le contrôle de la capitale Damas. En mai 2013, le département d’État américain avait désigné Joulani comme un « terroriste mondial », offrant même une récompense de 10 millions de dollars pour des informations menant à son arrestation. Cependant, depuis le 28 novembre, il apparaît publiquement dans des interviews avec de grands médias américains tels que CNN et le New York Times, se présentant comme un « homme d’État » plutôt que comme un « homme de bande ».

Un changement d’image

Malgré son inscription sur la liste des « terroristes » par les États-Unis, Joulani semble bénéficier d’une certaine tolérance médiatique, lui permettant de présenter une nouvelle image au monde. Lors d’une interview en février 2021, il a affirmé que le groupe qu’il dirige, Hayat Tahrir al-Cham, ne représente aucune menace pour les États-Unis, appelant même à sa désignation sur la liste du terrorisme. Cette position pourrait refléter un changement dans la dynamique politique en Syrie.

Perspectives de la rébellion syrienne

Il semble y avoir des intentions sincères au sein de l’opposition syrienne pour ouvrir un nouveau chapitre avec l’administration américaine, potentiellement motivées par des considérations humanitaires. Leurs efforts visent à redorer leur image et à souligner leur rôle dans le cadre d’un projet moral aux yeux des Américains et du monde. Un exemple marquant en est l’intervention de l’opposant syrien Mouaz Mustafa, qui a récemment interrompu une conférence de presse pour exprimer son désaccord avec les déclarations de Trump, affirmant que l’abstention des États-Unis était la meilleure issue pour ceux s’opposant à Assad.

La position d’Israël et l’engagement des rebelles

Dans ce contexte, la réaction de Joulani à une attaque sur des observateurs de l’ONU près de la frontière syrienne a montré une volonté de protéger les organisations internationales. Il est établi qu’une Syrie post-Assad sera probablement un État concentré sur ses propres affaires, évitant de répéter les erreurs passées et cherchant à établir un système politique stable.

Conclusion : Un avenir incertain

Les opinions exprimées dans cet article ne reflètent pas nécessairement la position éditoriale de la chaîne Al Jazeera.

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