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Selon un rapport conjoint de l’ONU, de l’OMS et de l’Unicef, plus de 2 milliards de personnes n’ont toujours pas accès à une eau potable gérée de manière sûre. Si des progrès sont visibles depuis 2015, l’objectif d’un accès universel d’ici 2030 reste hors de portée pour de nombreuses régions du monde. « L’eau, l’assainissement et l’hygiène ne sont pas des privilèges : ce sont des droits humains fondamentaux », a déclaré Rüdiger Krech, responsable de l’environnement et du changement climatique à l’OMS.
Des progrès depuis 2015 mais des lacunes persistantes
Selon le rapport, depuis 2015, 961 millions de personnes ont obtenu l’accès à une eau potable gérée de manière sûre, portant la couverture de 68 % à 74 %. Sur les 2,1 milliards de personnes n’avaient pas encore accès à des services sûrs, 106 millions utilisaient des eaux de surface, soit une baisse d’environ 61 millions en une décennie.
En 2024, 89 pays disposaient d’un service de base d’alimentation en eau potable, parmi lesquels 31 bénéficiaient d’un accès universel à ces services gérés de manière sûre. Les 28 pays dans lesquels une personne sur quatre n’avait pas encore accès aux services de base étaient principalement situés en Afrique.
Des inégalités marquées pour les filles et les communautés marginalisées
Les inégalités se cachent aussi dans l’assainissement et l’hygiène. Cecilia Scharp, directrice du programme WASH de l’Unicef, rappelle que « ces inégalités sont particulièrement flagrantes pour les filles, qui assument souvent la charge de la collecte de l’eau et sont confrontées à des problèmes supplémentaires pendant leurs règles ». « Au rythme actuel, la promesse d’un accès à l’eau potable et à l’assainissement pour chaque enfant s’éloigne de plus en plus », conclut Cecilia Scharp.
Des chiffres clés et les niveaux de service
Les auteurs décrivent cinq niveaux de services d’approvisionnement en eau potable. Le niveau le plus élevé : « une gestion sécurisée », correspond à une situation où l’accès à l’eau potable sur place est disponible et exempte de contamination fécale ou chimique. Les quatre niveaux suivants sont « basique » (accès à une eau améliorée en moins de 30 minutes), « limité » (amélioré mais nécessitant une attente plus longue), « non amélioré » (en provenance d’un puits ou d’une source non protégés) et « l’eau de surface ».
- Basique : accès à une eau améliorée en moins de 30 minutes.
- Limité : amélioré mais nécessitant une attente plus longue.
- Non amélioré : en provenance d’un puits ou d’une source non protégés.
- L’eau de surface.
Depuis 2015, 961 millions de personnes ont obtenu l’accord à une eau potable gérée de manière sûre, la couverture passant de 68 % à 74 %. Sur les 2,1 milliards de personnes qui n’avaient toujours pas accès à des services d’eau potable gérés de manière sûre, 106 millions utilisaient des eaux de surface, ce qui correspond à une baisse de 61 millions de personnes en une décennie. Le nombre de pays ayant éliminé l’utilisation des eaux de surface à des fins de consommation est passé de 142 à 154. En 2024, seuls 89 pays disposaient d’un service de base d’alimentation en eau potable, parmi lesquels 31 bénéficiaient d’un accès universel à ces services gérés de manière sûre. Les 28 pays dans lesquels une personne sur quatre n’avait pas encore accès aux services de base étaient principalement concentrés en Afrique.
Sur le plan de l’assainissement, 1,2 milliard de personnes bénéficient désormais de services gérés de manière sûre depuis 2015, contre 48 % en 2015 à 58 % aujourd’hui. Depuis 2015, 1,6 milliard de personnes ont obtenu un accès à des services d’hygiène de base, et 80 % de la population mondiale bénéficie désormais de ces services, contre 66 % il y a dix ans. « Lorsque les enfants n’ont pas accès à l’eau potable, à l’assainissement et à l’hygiène, leur santé, leur éducation et leur avenir sont menacés », rappelle Cecilia Scharp, directrice du programme WASH de l’Unicef. Selon elle, « ces inégalités sont particulièrement flagrantes pour les filles, qui assument souvent la charge de la collecte de l’eau et sont confrontées à des problèmes supplémentaires pendant leurs règles ». « Au rythme actuel, la promesse d’un accès à l’eau potable et à l’assainissement pour chaque enfant s’éloigne de plus en plus », conclut Cecilia Scharp.