Table of Contents
Lors des négociations de coalition, l’Union et le SPD s’accordent sur des mesures visant à limiter la migration en Allemagne, bien que des divergences subsistent quant à leur mise en œuvre. Le sujet de la migration s’impose comme un enjeu clé dans les discussions qui animent le paysage politique berlinois.
Politique migratoire
Les experts en politique de l’Union et du SPD s’accordent sur des mesures significatives pour la limitation de la migration, mais des questions importantes demeurent sans réponse. Selon un document consulté, l’objectif de **limitation de la migration** devrait être réintégré dans la loi sur le séjour.
Concernant les **retours** de migrants, les négociateurs proposent : « Nous procéderons, en accord avec nos voisins européens, à des retours aux frontières communes même en cas de demandes d’asile. Nous souhaitons prendre toutes les mesures légales pour réduire la migration irrégulière. » Toutefois, il existe un désaccord entre l’Union et le SPD sur ce que signifie « en accord » avec les voisins.
Les **contrôles** aux frontières allemandes devraient être maintenus jusqu’à ce qu’une protection efficace des frontières extérieures et le respect des réglementations Dublin et GEAS soient garantis par la communauté européenne.
La liste des **pays d’origine sûrs** devrait être élargie, débutant par l’**Algérie**, l’**Inde**, le **Maroc** et la **Tunisie**. Le **regroupement familial** serait suspendu pour deux ans.
Pour limiter l’immigration, des **programmes fédéraux d’accueil** devraient être arrêtés « autant que possible », sans mise en place de nouveaux programmes. « Nous suspendons le regroupement familial pour les bénéficiaires de protection subsidiaire temporairement pendant deux ans. Les cas d’urgence resteront pris en compte. » De plus, davantage d’accords migratoires devraient être conclus.
Politique extérieure et de sécurité
L’Allemagne devrait être développée en tant que **centre névralgique de l’OTAN**, avec une augmentation de la disponibilité des forces armées « à court terme, de manière soutenue et durable ». Le document reflète un plaidoyer en faveur d’une politique extérieure et de défense allemande beaucoup plus robuste. La Russie est qualifiée de « plus grande et directe menace », tandis que la Chine est désignée comme un rival systémique.
Les responsables en politique extérieure et de sécurité de l’Union et du SPD réaffirment leur **alliance avec les États-Unis**. « Les relations avec les États-Unis restent d’une importance capitale », est-il noté dans le document. Ils souhaitent également maintenir la participation nucléaire avec les États-Unis, tout en développant la politique extérieure et de sécurité européenne, notamment par des relations plus étroites avec des pays comme le Royaume-Uni et la Turquie.
Soutien est également garanti à la **Ukraine** et à **Israël**, incluant des garanties de sécurité matérielles et politiques pour une Ukraine souveraine, sans détails supplémentaires.
Débat sur la conscription
Les négociateurs n’ont pas encore réussi à établir une position commune sur la **conscription**. L’Union est favorable à sa réintroduction, tandis que le SPD y est opposé. « La situation de menace massive nécessite une dissuasion crédible », affirment les médias citant la position de l’Union. « Une augmentation rapide et cohérente de nos forces armées est nécessaire. C’est pourquoi la suspension de la conscription sera annulée. » En revanche, le SPD insiste sur le fait que le nouveau service militaire devrait être basé sur le volontariat.
Politique des transports
L’Union et le SPD envisagent une **réforme fondamentale des chemins de fer** à moyen terme. Cependant, il n’est pas explicitement mentionné de démantèlement de la Deutsche Bahn. Au contraire, la filiale d’infrastructure orientée vers le bien commun du conglomérat devrait être encore déconsolidée. Les conseils de surveillance et de direction de la Deutsche Bahn et de sa filiale DB InfraGO devraient être réorganisés pour des structures plus efficaces et une plus grande expertise.
Dans le secteur des transports, peu de points de désaccord subsistent. Cependant, l’Union et le SPD n’ont pas encore pu se mettre d’accord sur un **limite de vitesse** de 130 km/h sur les autoroutes allemandes, le SPD étant en faveur, tandis que l’Union s’oppose à un tel projet.
Politique climatique et énergétique
L’Union et le SPD souhaitent abandonner l’objectif de **sortie du charbon** d’ici 2030, visant désormais 2038. Selon le document de la groupe de travail sur le climat et l’énergie, « nous maintenons les chemins de sortie décidés pour la production d’électricité à partir de lignite au plus tard en 2038 ». Le calendrier pour la fermeture d’autres centrales à charbon devra dépendre de la rapidité avec laquelle il sera possible d’ajouter des centrales à gaz contrôlables.
Concernant l’**énergie nucléaire**, l’Union aspire à maintenir un rôle « significatif » de l’énergie nucléaire pour atteindre les objectifs climatiques, ce avec quoi le SPD n’est pas d’accord. De plus, l’Union souhaite « exploiter le potentiel de l’extraction de gaz conventionnel en interne ». Le document de la groupe de travail sur le climat et l’énergie sera discuté à un niveau supérieur dans les négociations de coalition.
Dans le domaine climatique et énergétique, la question de la loi sur le chauffage est également en jeu. L’Union exige une abolition générale, tandis que le SPD plaide pour une **révision** de la loi.