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La perspective d’un accord durable de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza semble se rapprocher, grâce à une nouvelle initiative américaine. Steve Witkoff, l’envoyé spécial des États-Unis pour le Moyen-Orient, a annoncé que son pays est sur le point de soumettre un nouveau projet de conditions destiné à sceller un tel accord, incluant également un échange de prisonniers.
Witkoff exprime un optimisme notable quant à la conclusion imminente d’un cessez-le-feu qui pourrait déboucher sur un accord à long terme, montrant une volonté claire des parties de parvenir à un compromis.
Un cadre général convenu avec le Hamas
Le mouvement islamiste Hamas a confirmé avoir trouvé un terrain d’entente avec l’envoyé américain sur un cadre général qui garantirait un cessez-le-feu permanent ainsi que le retrait complet des forces israéliennes de Gaza. Le Hamas attend désormais la réponse officielle aux propositions avancées.
Selon le site Axios, qui cite trois sources impliquées dans les négociations, la Maison Blanche se montre confiante que la nouvelle proposition de Witkoff permettra de combler les dernières divergences entre Israël et le Hamas, ouvrant la voie à un cessez-le-feu et à un accord sur les prisonniers dans les prochains jours.
Un des interlocuteurs a même laissé entendre qu’un accord mettant fin à la guerre pourrait être trouvé sous peu, à condition que les deux parties fassent preuve de flexibilité.
Des progrès signalés dans les négociations indirectes
Mercredi, la chaîne de télévision publique israélienne a rapporté les propos optimistes de responsables israéliens participant aux négociations indirectes avec le Hamas. Ils ont évoqué un « développement positif » quant à la possibilité de parvenir à un accord de cessez-le-feu à Gaza ainsi qu’à un échange de prisonniers.
Opposition au sein du gouvernement israélien
En revanche, le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, a déclaré hier que conclure un accord partiel d’échange de prisonniers avec le Hamas serait une « grave erreur ». Il a affirmé qu’il refuserait tout compromis qui offrirait au Hamas une marge de manœuvre pour se redresser.
Smotrich a dénoncé la crise profonde que traverse le Hamas sous la pression militaire ainsi que les modifications dans la distribution de l’aide humanitaire, ce qui fait référence à un nouveau mécanisme soutenu par Israël et les États-Unis, déjà mis en œuvre dans deux points de la bande de Gaza.
Pour lui, la seule solution viable consiste à resserrer encore davantage l’étau sur le Hamas, en exigeant un accord de reddition complet incluant la libération simultanée de tous les prisonniers. Il a fermement rejeté toute solution partielle susceptible d’offrir un souffle au Hamas.
Réponse du ministre des Affaires étrangères
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Sa’ar, a réagi indirectement aux déclarations de Smotrich sans le nommer. Sur la plateforme X, il a rappelé qu’il y a onze jours, Israël a répondu favorablement à la proposition américaine pour un accord visant la libération des otages, proposition toujours rejetée par le Hamas.
Sa’ar a souligné qu’aussitôt qu’une opportunité de libération des prisonniers se présente, il est essentiel de la saisir, cette démarche étant largement soutenue par la majorité du peuple israélien.
Contexte humanitaire et politique
- Israël estime actuellement à 58 le nombre de ses prisonniers détenus à Gaza, dont 20 sont vivants.
- Plus de 10 100 Palestiniens sont détenus dans les prisons israéliennes, où les conditions de détention ont provoqué la mort de plusieurs d’entre eux, selon des rapports israéliens et palestiniens de défense des droits humains.
- Le Premier ministre Benjamin Netanyahou est vivement critiqué par l’opposition israélienne et les familles des prisonniers pour sa gestion de la guerre, accusé de répondre aux exigences de l’aile droite extrême de son gouvernement.
- Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène une offensive qualifiée de guerre d’extermination à Gaza, avec le soutien total des États-Unis, ayant causé la mort ou la blessure de plus de 177 000 Palestiniens, majoritairement des femmes et des enfants, ainsi que la disparition de plus de 11 000 personnes.