Table of Contents
Dans son premier long métrage, _Crasse_, Luna Carmoon nous plonge sans jugement dans le fatras d’une relation mère-fille troublée, portée par deux actrices exceptionnelles.
Un titre évocateur
Le film, avec son titre provocateur, se révèle être l’une des œuvres marquantes de l’année. _Crasse_ est à la fois perturbant et saturé, oscillant entre agitation et moments de calme. La narration nous invite à réfléchir sur les manifestations de la maladie mentale, qui structurent ce récit chaotique.
Le syndrome de Diogène au cœur de l’intrigue
Le film aborde le syndrome de Diogène, une pathologie caractérisée par une compulsion à accumuler des objets, des déchets et des souvenirs. Ce désordre s’incarne dans le domicile maternel, qui se transforme progressivement en un véritable chaos, semblable à une porcherie. Le terme anglais _hoard_, signifiant accumulation, souligne mieux la profondeur du sujet que la traduction française, qui peut sembler réductrice.
Une chronique provocante
La narration s’étend sur deux heures, suivant Maria, une petite fille en 1984, puis une adolescente en 1994, interprétée brillamment par Saura Lightfoot-Leon. Le film se présente comme un autoportrait audacieux ou un biopic subjectif, oscillant entre moments de tendresse et de rage, offrant une représentation crue de la relation mère-fille.
Des performances remarquables
Les performances de Saura Lightfoot-Leon et de Joseph Quinn (Michael) ajoutent une dimension émotionnelle forte au film, permettant au public de ressentir toute la complexité de la relation qui se dévoile à l’écran.
Une œuvre cinématographique à découvrir
Avec _Crasse_, Luna Carmoon propose une réflexion intense et dérangeante sur la santé mentale, qui ne manquera pas de résonner chez les spectateurs, les poussant à interroger leurs propres perceptions des relations familiales.