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À première vue, Viva a Vida semblait n’être qu’un road trip sentimental vers les racines. Pourtant, derrière le récit de Jessica, jeune Brésilienne en quête de sa famille disparue, se cache une odyssée intergénérationnelle bouleversante. Abandonnée par son père après la mort tragique de sa mère, Jessica a grandi dans un vide affectif profond, ne gardant qu’un médaillon comme seul lien tangible avec son passé.
Un voyage révélateur
Ce n’est qu’en découvrant par hasard un objet identique dans une boutique d’antiquités qu’elle se lance dans une enquête intime, aidée par Gabriel, un inconnu aux origines entremêlées aux siennes. Leur quête les mène jusqu’en Israël, où ils retrouvent Benjamin, ancien amoureux fané de sa grand-mère Hava, disparue depuis peu. Le voyage devient une course contre l’absence, entre souvenirs perdus, culpabilité familiale et secrets non dits.
Un dénouement plein de promesses
La série atteint son point culminant lorsque Jessica retrouve enfin Hava, qui la reconnaît aussitôt comme sa petite-fille. Mais la joie est de courte durée : arrêtée pour le vol d’un collier ayant financé son voyage, Jessica est menacée d’expulsion. C’est Benjamin, touché par une photo révélatrice, qui intervient in extremis pour la sauver, refermant ainsi une boucle générationnelle abîmée mais enfin recousue.
Cheers to Life : une fin fermée ou une porte entrouverte ?
Officiellement, Viva a Vida s’achève sur une image de réconciliation : Hava et Benjamin se retrouvent, Jessica n’est plus seule, et Gabriel semble prêt à ouvrir un nouveau chapitre avec elle. Un joli final, mais à bien y regarder, tout semble mis en place pour une suite parfaitement logique, voire nécessaire.
Car si la vérité a rassemblé cette famille, les cicatrices restent profondes. Benjamin, encore fragilisé par le poids du deuil, vient tout juste de renaître. Hava, longtemps en retrait, a choisi de réapparaître, mais son passé reste peu exploré. Quant à Jessica, elle entre à peine dans sa nouvelle vie, tiraillée entre un retour au Brésil et la possibilité de tout reconstruire ailleurs.
Sans parler de la relation entre Jessica et Gabriel, à peine amorcée mais lourdement chargée de sens. Leur complicité, mêlée d’inhibition et d’élan amoureux, offre une tension idéale pour développer une saison 2 plus intime et tournée vers l’avenir.
Ce que pourrait raconter une suite de Cheers to Life
Si Netflix décidait de prolonger Viva a Vida, plusieurs axes narratifs naturels émergent :
- Le dilemme de l’exil : Jessica reste-t-elle en Israël ou retourne-t-elle à Rio ? Une suite pourrait la montrer confrontée à l’administration, à la précarité de sa situation, et à la nécessité de reconstruire une vie stable.
- Le passé d’Hava : peu de choses sont connues sur les années de silence entre elle et sa famille. Une deuxième saison pourrait revenir sur ses années d’absence, sa séparation avec Benjamin, ou même introduire un autre membre de la famille tenu dans l’ombre.
- La relation Jessica/Gabriel : ils ne sont pas cousins, mais leur lien est né dans des circonstances émotionnellement troubles. Une suite pourrait creuser leur ambiguïté amoureuse, dans un jeu de confiance et de reconstruction.
- Le poids de l’héritage : maintenant qu’elle connaît ses origines, Jessica pourrait se heurter aux attentes d’Hava, au regard d’une famille qu’elle ne connaît pas encore, ou à la tentation d’oublier tout ce passé pour se consacrer à l’avenir.
Le ton pourrait évoluer vers une série plus psychologique, où le passé continue de hanter les personnages, même après les retrouvailles. Et pourquoi ne pas imaginer un déplacement géographique : Hava accepte de suivre Jessica au Brésil, inversant la dynamique du premier opus ?