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Immunothérapie : espoir pour les tumeurs trophoblastiques en France

by Chia
France

Tissu placentaire et maladies trophoblastiques gestationnelles

Par Mathilde Debry

Les maladies trophoblastiques gestationnelles représentent un ensemble varié de pathologies tumorales dérivées du tissu placentaire. Dernièrement, un essai clinique a été mené pour évaluer l’efficacité d’une nouvelle approche thérapeutique : l’immunothérapie.

L’essentiel des résultats de l’étude

  • Un essai a testé pour la première fois une immunothérapie sur des tumeurs trophoblastiques gestationnelles résistantes à la chimiothérapie, avec des résultats encourageants.
  • Sur 15 patientes ayant échoué à la mono-chimiothérapie, plus de 50% ont montré des signes de guérison après traitement par immunothérapie.
  • Cette avancée pourrait offrir une alternative sans chimiothérapie pour des patientes en situation critique, selon le Centre national de référence des maladies trophoblastiques.

Comprendre les maladies trophoblastiques gestationnelles

Ces maladies rares affectent principalement des femmes jeunes et sont liées à des anomalies se produisant dans l’utérus, au niveau des cellules formant le placenta pendant la grossesse. On y distingue deux grandes catégories :

  • Les formes bénignes, connues sous le nom de « grossesse môlaire », qui peuvent être complètes ou partielles (environ 1 cas pour 1 000 grossesses).
  • Les formes malignes, appelées tumeurs trophoblastiques gestationnelles (environ 1 cas pour 10 000 grossesses).

Bien qu’elles touchent moins de 200 femmes par an en France, ces tumeurs présentent un potentiel métastatique élevé, nécessitant des traitements précoces et adaptés.

Les options de traitement pour les tumeurs trophoblastiques gestationnelles

Le traitement standard pour les tumeurs trophoblastiques gestationnelles jugées à faible risque de résistance à la chimiothérapie consiste généralement en une mono-chimiothérapie, qui entraîne souvent une guérison complète tout en préservant la fertilité. Cependant, certaines patientes ne répondent pas à ce traitement, leurs niveaux d’hormone chorionique gonadotrope (hCG) demeurant élevés. Dans ces cas, une polychimiothérapie, qui combine plusieurs agents, est souvent nécessaire, bien qu’elle soit associée à des effets secondaires significatifs.

Selon le Pr Benoit You, oncologue aux Hospices Civils de Lyon, le protocole EMA-CO, utilisé depuis des décennies, est l’un des traitements les plus toxiques administrés pour ces types de tumeurs. Il souligne l’importance de développer de nouvelles thérapies ciblées pour fournir aux patientes atteintes de tumeurs trophoblastiques des alternatives viables à la chimiothérapie.

Immunothérapie : des résultats prometteurs

L’étude TROPHIMMUN, dirigée par le Pr Benoit You, avait pour but d’explorer l’efficacité de l’immunothérapie (Avelumab, BAVENCIO®) chez les patientes présentant des tumeurs trophoblastiques résistantes à la mono-chimiothérapie. Les résultats obtenus sont significatifs :

  • Plus de 50 % des participantes ont montré une guérison grâce à ce traitement innovant.
  • Cinq patientes ont pu éviter les effets sévères de la polychimiothérapie grâce à cette nouvelle approche.
  • Une patiente qui a été guérie a réussi à poursuivre une grossesse après le traitement.

Ces résultats ouvrent ainsi la voie à de nouvelles options thérapeutiques pour les patientes confrontées à des situations difficiles, offrant un espoir tangible sans recours à la chimiothérapie.

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