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Préparation de la France face à l’épidémie de variole du singe
Alors que la variole du singe, désormais désignée sous le terme de Mpox, connaît une recrudescence à travers le monde, l’Institut Pasteur a affirmé sa disponibilité pour tester et vacciner les patients conformément aux demandes des autorités françaises. À ce jour, aucun cas de contamination n’a été signalé sur le territoire français, mais la France prend des mesures proactives en ouvrant déjà 232 sites de vaccination.
Une nouvelle urgence de santé publique
Le monde est-il face à une nouvelle épidémie d’ampleur ? La circulation active du virus Mpox, notamment en Afrique centrale et l’apparition d’un nouvel sous-type plus transmissible et létal en Afrique de l’Est, a poussé l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) à déclarer le 14 août une urgence de santé publique de portée internationale (USPPI). Cette alerte indique un niveau d’urgence maximal.
Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, a exprimé son inquiétude face à l’émergence d’un nouveau clade de la Mpox et à sa propagation rapide en République démocratique du Congo (RDC). Il a souligné que des mesures internationales coordonnées sont essentielles pour lutter contre cette épidémie et protéger des vies.
Une alerte récurrente
C’est la seconde fois en deux ans qu’une USPPI est déclarée pour la Mpox. Initialement détectée chez l’être humain en 1970 en RDC, la maladie est considérée comme endémique dans plusieurs pays d’Afrique centrale et de l’Ouest. En juillet 2022, une épidémie mondiale a été constatée, poussant à la déclaration d’une urgence de santé publique, notamment en France, où le virus était jusque-là inexistant. Cette situation avait été jugée maîtrisée en mai 2023 grâce à une diminution des cas.
Réponse organisée de la France
Face aux différentes flambées du virus, l’OMS a sollicité un financement de 15 millions de dollars pour soutenir les activités de surveillance et de riposte. L’entité a également mobilisé 1,45 million de dollars de son Fonds de réserve pour les situations d’urgence.
Le 15 août, la Suède a annoncé son premier cas positif de Mpox clade 1b en Europe. En revanche, le ministère français de la Santé a confirmé qu’aucune contamination par le clade 1 n’avait été enregistrée dans le pays. Depuis l’épidémie de 2022, c’est principalement le virus du clade 2 qui est en circulation, avec un faible nombre de cas observés.
Mobilisation des autorités sanitaires
Les autorités sanitaires françaises, depuis l’épidémie précédente, ont mis en place une stratégie de réponse bien établie. Celle-ci inclut une surveillance rigoureuse, la prévention, un diagnostic rapide, et une vaccination adaptée. Actuellement, cette stratégie est réévaluée pour être optimisée face aux nouveaux défis posés par le clade 1.
L’Institut Pasteur a confirmé sa préparation à tester et vacciner les patients sur demande. Yasmine Belkaid, directrice générale de l’institut, a affirmé que les recherches effectuées au cours des dernières années permettent une réponse efficace. La probabilité de cas en France augmente avec la circulation active du virus en Afrique.
Réactions et mesures du gouvernement
Le Premier ministre Gabriel Attal a affirmé que le système de santé est placé en état de vigilance maximale. Il a également annoncé l’ouverture de 232 sites de vaccination sur le territoire français, promettant que d’autres seront établis au besoin. La Haute autorité de santé est sollicitée pour mettre à jour ses recommandations vaccinales d’ici la fin août.
Par ailleurs, la France a prévu de faire don de 100 000 doses de vaccins aux régions où le virus est particulièrement actif.