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Échange de prisonniers les exigences de Netanyahou et les pièges de la négociation

by Chia
Échange de prisonniers les exigences de Netanyahou et les pièges de la négociation

Échange de prisonniers : les exigences de Netanyahou et les pièges de la négociation

Les regards se tournent de nouveau vers Doha, où une nouvelle ronde de négociations sur l’échange de prisonniers est attendue ce jeudi. Cette rencontre est marquée par les conditions posées par le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, qui se renouvellent à chaque négociation.

Cependant, cette nouvelle session se déroule dans un contexte plus sensible et complexe que les précédentes, et elle se distingue radicalement des atmosphères et des contextes des précédentes négociations, tant concernant les parties prenantes du dialogue indirect (le Hamas et Entité sioniste) que des États-Unis, qui soutiennent Entité sioniste tout en participant également aux efforts de médiation.

Des attentes mitigées

Des médias israéliens qualifient la réunion de demain de « dernière chance pour ramener les prisonniers vivants ». Pourtant, de nombreux acteurs n’ont guère d’espoir de percée, étant donné la rigidité de Netanyahou et son ajout constant de conditions et d’obstacles aux négociations.

Il y a quelques jours, les dirigeants des États-Unis, d’Égypte et du Qatar ont invité Hamas et Entité sioniste à se rencontrer le 15 août, soit au Caire soit à Doha, pour finaliser un accord de cessez-le-feu dans la Gaza et libérer les détenus.

Des enjeux difficiles

Pour le Hamas et ses alliés, cette réunion s’inscrit dans un contexte de montée des tensions israéliennes, atteignant des niveaux sans précédent depuis plus de 10 mois, manifestée par les récentes exécutions ciblées de dirigeants tels qu’Ismaïl Haniyeh, le chef du Hamas, et Fouad Chakar, un haut dirigeant du Hezbollah.

En parallèle, la machine de guerre israélienne continue d’étranier les manifestations de la vie dans la bande de Gaza, causant des pertes humaines tragiques chaque jour et détruisant des hôpitaux, des écoles et des centres d’hébergement.

Face à cette situation, le Hamas a demandé aux médiateurs de proposer un plan pour mettre en œuvre ce qui a été accepté le 2 juillet dernier, en se basant sur la vision du président américain Joe Biden et la résolution 2735 du Conseil de sécurité, tout en obligeant Entité sioniste à respecter ces engagements.

Un dilemme israélien

Entité sioniste est confrontée à un dilemme croissant ; son armée est embourbée à Gaza, incapable de réaliser les objectifs de guerre tout en n’ayant pas obtenu de victoire emblématique. Cela est exacerbé par la détermination de Netanyahou à imposer des conditions supplémentaires à chaque occasion.

En attendant, la situation à Gaza, ainsi que les défis régionaux, compliquent le paysage intérieur israélien, avec des tensions internes amplifiées par les commentaires du ministre de la Défense Yoav Galant, qui a reconnu publiquement que les retards dans les négociations étaient principalement dus à Entité sioniste et a qualifié les discussions sur la victoire totale d’illusions.

Un soutien américain en retrait

Les États-Unis, en tant que principal souteneur d’Entité sioniste et médiateur important dans l’accord d’échange, ne semblent pas en meilleure position politique que ce dernier, ce qui est aggravé par des divisions internes et des préoccupations électorales majeures.

Mustafa Barghouti, secrétaire général de l’Initiative nationale palestinienne, note que malgré sa faiblesse politique, Netanyahou semble plus fort que Biden, profitant des discordes en jeu. Cette réalité incite Netanyahou à prolonger le conflit dans l’espoir d’une échéance politique aux États-Unis qui pourrait se retourner en sa faveur.

Des exigences croissantes

Dans ce climat compliquer, Netanyahou voit une opportunité d’étendre la négociation tout en ajoutant de nouvelles conditions, visant à prolonger la guerre et à faire échouer toute initiative de cessation des hostilités.

Des responsables américains récents ont rapporté que Netanyahou a introduit de nouvelles conditions qui entravent les négociations, comme le contrôle continu d’Entité sioniste sur les frontières de la bande de Gaza avec l’Égypte.

Il a également été rapporté que ces exigences comprenaient des restrictions supplémentaires pour les Palestiniens cherchant à rentrer chez eux, ce qui complique instaurer un accord viable.

Les tactiques de Netanyahou

Malgré les pressions internes et externes croissantes, Netanyahou déploie plusieurs tactiques pour esquiver ces défis, notamment :

  • Établir des conditions nouvelles, une pratique qu’il a répétée ces derniers mois face à la flexibilité montrée par le Hamas.
  • Optimaliser la violence et les assassinats, comme le prouve le récent accroissement des violences à Gaza et ailleurs.
  • Réagir violemment à toute proposition d’accord, renforçant l’idée que cela mettrait en danger la sécurité d’Entité sioniste.
  • Affirmer une position intransigeante, ne prenant en compte que les conditions de victoire totale contre le Hamas, malgré les réalités militaires.
  • Exploiter le nationalisme de droite pour contrecarrer toute opportunité d’accord qui ne correspondrait pas à ses exigences strictes.

Il est indéniable que les circonstances ainsi que les nouveaux contextes imposent un climat différent pour cette prochaine ronde de négociations, mais l’issue reste incertaine, laissant plusieurs otages dans une situation désespérée à Gaza.

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