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Le gouvernement néerlandais a décidé de maintenir ouverte la possibilité d’extraction de gaz sous la Waddenzee, une décision qui suscite des inquiétudes parmi les défenseurs de l’environnement et les habitants de la région. Les attentes étaient élevées quant à une annulation définitive de ce projet, mais il semble que le cabinet reste indécis face à la demande de la NAM, la société pétrolière, qui souhaite forer près de Ternaard depuis 2019.
Les décisions gouvernementales récentes
La ministre Sophie Hermans, en charge du climat et de la croissance verte, a annoncé cette décision, précisant que le cabinet devait se prononcer avant le 1er janvier, suite à une intervention de la plus haute instance judiciaire néerlandaise, le Conseil d’État. Bien que le cabinet ait l’intention de limiter l’extraction de gaz, il a choisi de prendre plus de temps pour trouver une solution avec la NAM.
Des accords semblent avoir été établis concernant l’extraction de gaz à Ternaard, bien que les détails de ces accords restent flous. Un porte-parole du ministère n’a pas commenté les questions soulevées par RTL Nieuws.
Contexte de l’extraction de gaz
En plus du projet de Ternaard, la prolongation de l’extraction de gaz à Warffum, dans la municipalité de Het Hogeland, a également été décidée. La NAM y extrait du gaz depuis 1976, et la nouvelle décision permet à l’entreprise de continuer jusqu’en 2032.
L’impact de l’extraction de gaz à Groningen
Historiquement, l’extraction de gaz dans le champ de Groningen, qui a eu lieu de 1963 à 2023, a causé des tremblements de terre et des dommages considérables aux infrastructures locales. En raison de ces problèmes, l’extraction dans ce champ, le plus grand d’Europe, a été arrêtée, rendant les Pays-Bas plus dépendants des importations de gaz, principalement du gaz naturel liquéfié (LNG).
Les raisons derrière la demande de la NAM
Le gouvernement estime qu’il est nécessaire de continuer l’extraction de gaz des petits champs, car la production d’énergie durable n’est pas encore suffisante pour remplacer la consommation de gaz naturel. En période de faible ensoleillement ou de peu de vent, les centrales électriques au gaz restent essentielles.
Statistiques sur les champs gaziers aux Pays-Bas
Actuellement, il existe 507 champs de gaz aux Pays-Bas, selon le rapport annuel de 2023 du ministère du Climat et de la Croissance verte. Sur ces champs, 210 sont en production, tandis que 144 ont arrêté l’extraction. Il y a encore 118 champs où l’extraction pourrait commencer, avec des prévisions d’activité sur 32 de ces sites dans les cinq prochaines années.
Les réserves de gaz disponibles
Les réserves de gaz dans les petits champs s’élèvent à 64 milliards de mètres cubes, dont plus de la moitié se trouve en mer. Pour mettre cela en perspective, le champ de Groningen a produit environ 2300 milliards de mètres cubes. En 2023, la consommation néerlandaise de gaz a été d’environ 30 milliards de mètres cubes.
Les oppositions à l’extraction de gaz
Les opposants à l’extraction de gaz soulignent les dommages causés par l’exploitation dans le champ de Groningen. Les résidents de Warffum, qui vivent à proximité de ce champ, expriment leurs préoccupations face aux conséquences de l’extraction. De plus, les défenseurs de l’environnement craignent que l’extraction à Ternaard ne provoque un affaissement de la Waddenzee, un site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Les enjeux de sécurité
Un avis du Staatstoezicht op de Mijnen (SodM) indique que l’extraction à Ternaard n’est pas sécurisée. Cette agence indépendante a recommandé de ne pas poursuivre l’extraction, soulignant que l’affaissement du sol pourrait ne pas se réparer naturellement.
Perspectives futures
Tandis que l’extraction à Warffum se poursuit, l’avenir de l’extraction à Ternaard reste incertain. La ministre Hermans a annoncé un délai de six mois pour trouver une solution avec la NAM, avec l’intention de négocier des accords clairs concernant la réduction progressive de l’extraction de gaz.