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Israël s’empare du sud de la Syrie après la chute d’Assad
Après l’annonce de l’entrée des rebelles syriens dans la capitale Damas et la chute du régime du président déchu Bachar al-Assad, Israël a profité de la situation pour intensifier son opération dans le sud Syrie, occupant le mont Cheikh et les régions environnantes.
Actions militaires israéliennes
Sur le plateau syrien occupé du Golan, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a proclamé la fin de l’accord de séparation des forces de 1974, arguant du retrait des troupes syriennes de leurs positions. Il a ordonné à ses forces de sécuriser la région du mont Cheikh afin de protéger les habitants du plateau du Golan et les citoyens israéliens.
Dans son allocution, Netanyahu a qualifié la situation actuelle en Syrie de « créatrice d’opportunités nouvelles et très importantes pour Israël, mais elle comporte également des risques ».
Intensification des frappes aériennes
Israël ne s’est pas arrêté là. Au cours des dernières heures, l’aviation israélienne a mené des frappes ciblant environ 100 sites en Syrie, y compris des sites stratégiques, des systèmes de missiles avancés, des systèmes de défense aérienne, des dépôts d’armes, des installations de fabrication de munitions et des entrepôts d’armes chimiques.
Selon des médias syriens, les frappes les plus intenses ont été concentrées sur des dépôts de munitions dans la province de Daraa, ainsi que sur des sites dans les environs d’Inkhil et de Tel al-Hamad, à l’ouest de Sheikh Maskeen. Des explosions puissantes ont également été entendues près de l’aéroport militaire de Mezzeh à Damas.
Objectifs stratégiques
Le journal « Israel Hayom » rapporte qu’Tel Aviv œuvre à la destruction des armes stratégiques lourdes à travers la Syrie, afin d’empêcher que l’arsenal de l’armée syrienne ne tombe entre les mains de l’opposition armée, par crainte de leur utilisation contre Israël à l’avenir.
Dialogue politique avec les forces kurdes
Israël ne se limite pas à des actions militaires; elle a également engagé un dialogue politique avec les Forces démocratiques syriennes (QSD), qui contrôle de vastes zones de l’est syrien. Des responsables israéliens ont confirmé que ce dialogue se tenait alors que Tel Aviv s’inquiète de l’avancée des opposants.
Réactions et analyses
Face aux frappes israéliennes, aucune réaction immédiate n’a été observée de la part des factions rebelles qui tentent de restaurer la sécurité à Damas et de former un nouveau gouvernement après la fuite d’Assad.
Le colonel Hicham Al-Moustafa, dirigeant de l’Autorité nationale syrienne, a révélé que les chars israéliens avaient avancé vers le mont Cheikh, une zone auparavant sous la supervision des Nations Unies. Les frappes israéliennes ont visé des installations militaires dans et autour de Damas, y compris des bâtiments de renseignement et des centres de recherche scientifique.
Les analystes militaires, comme le colonel Fayez Al-Asmar, soulignent que les frappes israéliennes visent des dépôts de missiles Scud de longue portée, signalant une intensification des opérations militaires israéliennes dans le contexte d’un vide politique en Syrie.
Projections d’avenir
Selon l’analyste politique Mohamed Aloush, les actions d’Israël ne vise pas seulement à détruire les armes iraniennes, mais également à agrandir son territoire sous prétexte de sécurité. Israël semble vouloir imposer un nouvel ordre sur la Syrie, tirant parti de la fragilité politique actuelle pour s’assurer un avantage stratégique.
Dans le contexte actuel, les factions syriennes font face à un défi de taille; elles doivent établir la sécurité intérieure et réorganiser les institutions de l’État, tout en évitant une confrontation directe avec Israël compte tenu de la situation instable.