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Adoptions internationales : entre interdiction et transparence

by Sara
Adoptions internationales : entre interdiction et transparence
Suisse

Le Conseil fédéral suisse souhaite interdire les adoptions internationales. Ce sujet suscite des débats, notamment à travers le témoignage de Jessica Rees, une Suissesse adoptée qui plaide pour la transparence au lieu de l’interdiction.

Les enjeux des adoptions internationales

Jessica Rees, une femme assise dans une pièce lumineuse, portant une chemise olive et un gilet noir, regardant vers la caméra.

Le Conseil fédéral a récemment annoncé son intention d’interdire les adoptions à l’étranger, un sujet qui a été relancé par un rapport de la Haute école des sciences appliquées de Zurich en 2020. Ce rapport a révélé que de nombreux enfants du Sri Lanka avaient été adoptés dans des conditions douteuses entre 1973 et 1997.

D’autres enquêtes ont montré que les enfants issus de pays comme le Bangladesh, le Brésil, le Chili, le Guatemala, l’Inde, la Colombie, la Corée, le Liban, le Pérou et la Roumanie ont également été concernés par des pratiques similaires, souvent avec des documents falsifiés.

Les conséquences pour les enfants adoptés

Les enfants concernés par ces adoptions sont désormais adultes et vivent encore avec les conséquences de ces négligences. Pour beaucoup, il est devenu difficile de retrouver leurs parents biologiques, souvent en raison de dossiers incomplets. Cette incertitude pèse lourd sur leur quotidien.

L’association Back to the Roots, qui défend les droits des personnes adoptées, soutient l’idée d’une interdiction des adoptions internationales, soulignant que cela envoie un « signal important ».

Le témoignage de Jessica Rees

Jessica Rees, une femme posant devant des arbres enneigés, portant une chemise kaki et une veste noire sans manches.

Jessica Rees, âgée de 31 ans, a été adoptée aux Philippines quand elle avait neuf semaines. Elle partage son expérience pour souligner que l’adoption peut avoir des facettes positives. « Je ne me sens pas déracinée. Mon identité est complexe, mais je suis heureuse avec mes parents et ma vie », affirme-t-elle.

Elle souligne que les récits autour de l’adoption sont souvent unidimensionnels, et qu’il est crucial de faire entendre des voix variées. « Nous n’avons pas tous des destins tragiques. Tout n’est pas noir ou blanc », déclare-t-elle.

Une perspective nuancée sur l’adoption

Jessica évoque également les défis liés à son adoption, comme le manque de connaissance de sa mère biologique, mais précise que cela ne lui cause pas de souffrance. Elle remet en question la perception des autres : « Quand les gens s’étonnent de ma situation, je leur demande s’ils connaissent vraiment leur propre mère », explique-t-elle.

En fin de compte, Jessica s’oppose à l’idée que l’interdiction des adoptions à l’étranger soit la solution, soulignant que cela pourrait aggraver le manque de transparence dans le système. « Nous contrôlons tant de choses, pourquoi ne pas le faire pour les vies humaines ? »

Elle termine sur une note d’espoir, affirmant que, malgré la complexité de son histoire, l’amour qu’elle a reçu a été déterminant dans sa vie.

Adoptions Internationales | Adoptions | Conseil Fédéral | Transparence | Suisse | Enfants
source:https://www.24heures.ch/adoptions-a-l-etranger-nos-destins-ne-sont-pas-tous-tragiques-180865984382

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