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Le Parlement suisse envisage d’assouplir l’interdiction des pesticides, suscitant des inquiétudes concernant la qualité de l’eau potable. Alors que des discussions portent sur la réduction de l’utilisation des pesticides, les lobbyistes des agriculteurs réclament des mesures encore plus flexibles.
Inquiétudes autour de la qualité de l’eau
Les fournisseurs d’eau en Suisse expriment des préoccupations au sujet des résidus de pesticides présents dans les eaux souterraines. Malgré un accord entre le Conseil fédéral et le Parlement sur un plan ambitieux pour réduire l’utilisation des pesticides, la situation semble évoluer dans une direction opposée. Le Parlement propose de simplifier la procédure d’autorisation pour les nouveaux pesticides.
Demandes des agriculteurs
Philipp Matthias Bregy, chef de la faction du parti du Centre, a déposé une initiative parlementaire pour permettre l’utilisation de substances agréées par l’UE en Suisse sans nécessité d’une nouvelle évaluation. Cette initiative vise à réduire la file d’attente de près de 700 demandes d’autorisation de nouveaux agents actifs, alors que de plus en plus de pesticides sont interdits.
Le lobby des agriculteurs
Le lobby des agriculteurs, représenté par le président Markus Ritter, pousse pour des assouplissements plus larges. Un document de lobbying du syndicat des agriculteurs a été partagé avec les membres de la Commission de l’économie (WAK). Actuellement, Ritter se prépare à une campagne électorale pour succéder à Viola Amherd au Conseil fédéral, mais il n’a pas commenté les revendications de son syndicat.
Utilisation de pesticides interdits
Le syndicat des agriculteurs demande que les pesticides interdits puissent continuer d’être utilisés jusqu’à ce qu’un remplacement équivalent soit disponible. Des produits comme le S-Metolachlor, jugé potentiellement cancérigène, et le Chlorothalonil, retiré du marché en raison de préoccupations pour la santé, pourraient être concernés par un tel moratoire.
Réactions à ces propositions
Martin Rufer, directeur du syndicat, défend cette demande en affirmant qu’elle représente un appel à l’aide de la part des agriculteurs pour accélérer les procédures d’autorisation. Jacqueline Badran, membre de la Commission économique pour le parti socialiste, qualifie ces demandes de « grossièrement imprudentes » et met en avant un « contrat rompu » concernant les promesses faites après le rejet de l’initiative sur l’eau potable et les pesticides.
Une vision partagée
Philipp Matthias Bregy soutient que simplifier l’autorisation des pesticides permettrait de favoriser des produits plus modernes et écologiques. Toutefois, il reconnaît que les revendications du syndicat des agriculteurs nécessitent des discussions plus approfondies et ne doivent pas être intégrées à sa proposition d’initiative.