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Ce jeudi, deux des victimes de l’ex-chirurgien Joël Le Scouarnec ont témoigné de leur défiance envers le corps médical. Elles ont partagé leurs expériences après avoir subi des agressions en milieu hospitalier, un événement qui a profondément marqué leur perception de la médecine conventionnelle.
Un témoignage poignant
Les victimes, dont les prénoms ont été modifiés en François et Erwan, ont exprimé leur scepticisme face à la possibilité que l’ex-chirurgien ait agi sans complicité au sein des établissements où il a commis ses crimes. François, par exemple, a déclaré : « Je serais aujourd’hui incapable de laisser ma femme et mes enfants au sein d’un bloc opératoire. Je n’ai plus confiance dans les personnels de santé. »
François a été agressé par Joël Le Scouarnec en février 1998 lors d’une opération pour une appendicite. La révélation des faits en 2019 a ravivé des souvenirs douloureux et a eu un impact considérable sur sa vie professionnelle. Ancien aspirant à une carrière dans le milieu de la santé, il a dû renoncer à son emploi de vendeur de matériel médical, redoutant de se retrouver dans un environnement où il pourrait revivre son traumatisme.
Les répercussions psychologiques
Erwan, quant à lui, partage une expérience similaire, ayant également vécu une agression par Le Scouarnec à l’âge de 5 ans. Les deux victimes évoquent un traumatisme persistant, qui les empêche de faire confiance aux professionnels de santé. « Après l’annonce par les gendarmes, je ne pouvais plus y retourner. J’esquivais les rendez-vous. J’avais peur d’y voir des gestes déplacés », raconte François, visiblement ému par ces souvenirs.
Une défiance généralisée
Les témoignages de François et Erwan illustrent la défiance croissante envers le corps médical, particulièrement après des incidents aussi tragiques. Les victimes affirment que la confiance, essentielle dans la relation patient-médecin, a été gravement ébranlée par ces expériences. Ce phénomène soulève des questions importantes sur la sécurité des patients et la responsabilité des institutions médicales.