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Le pape François, né en Argentine, est décédé à l’âge de 88 ans. Hospitalisé à Rome pour une pneumonie bilatérale et une insuffisance rénale, le Vatican a révélé que la cause de son décès était un AVC accompagné d’une défaillance cardiaque irréversible.
Réactions et hommages à l’échelle mondiale
Des milliers de fidèles se sont rassemblés sur la place Saint-Pierre à Rome pour prier en mémoire du pontife défunt. Le cardinal Mauro Gambetti, responsable de la basilique Saint-Pierre, a présidé un chapelet en rappelant l’espoir chrétien en la résurrection. Il a notamment cité une phrase souvent répétée par le pape : « N’oubliez pas de prier pour moi ». Parmi les nombreux présents, de nombreuses religieuses ont exprimé leur reconnaissance envers le service accompli par François.
Le club de football argentin San Lorenzo pleure son plus célèbre supporter
Le club argentin de San Lorenzo de Almagro a rendu hommage à la dévotion du pape François envers son équipe. Sur les réseaux sociaux, le club a rappelé que le souverain pontife avait toujours été « l’un des nôtres ». Une vidéo commémorative montre François tenant des maillots et souvenirs du club, depuis son époque de prêtre et cardinal jusqu’à son pontificat. Fondé en 1908 par un prêtre, San Lorenzo a exposé plusieurs maillots du pape dans une vitrine du Vatican.
Deuil officiel aux États-Unis et en Argentine
Suite au décès du pape, le président des États-Unis a ordonné la mise en berne des drapeaux au Capitole, sur tous les bâtiments publics, bases militaires et navires de la marine jusqu’au coucher du soleil le jour des funérailles. Cette mesure s’étend également aux ambassades et consulats américains à l’étranger.
À Buenos Aires, les habitants se sont massivement réunis pour honorer la mémoire du premier pape latino-américain. Le service religieux dans la cathédrale principale était si fréquenté que certains fidèles ont prié à genoux ou assis au sol. Dans le quartier de Flores, où Jorge Mario Bergoglio est né et a grandi, la basilique San José de Flores est également devenue un lieu de recueillement.
Un pape des surprises et des réformes inachevées
Chef spirituel d’un milliard de catholiques, François a été également un acteur politique et social majeur. Surnommé « pape des surprises », il a impulsé de nombreuses réformes, parfois perçues comme dépourvues d’une grande stratégie globale. Pourtant, plusieurs innovations importantes ont marqué son pontificat, même si certaines restent inachevées. Son héritage demeure en suspens, entre une figure d’ouverture et un simple passage de transition.
Hommages en Allemagne et prières publiques à Rome
En Allemagne, la ministre de l’Intérieur Nancy Faeser a annoncé la mise en berne des drapeaux des administrations fédérales, notamment lors de la cérémonie officielle à Rome. La Conférence épiscopale allemande a également mis en place des livres de condoléances à Bonn, Berlin et Limbourg, où les fidèles peuvent écrire leurs messages de sympathie.
Le Vatican a appelé à un premier temps de prière public ce soir à 19h30 sur la place Saint-Pierre, avec un chapelet conduit par le cardinal Mauro Gambetti, en présence de milliers de croyants.
Rituels anciens et transition vers un nouveau pontificat
La période de vacance du siège papal, appelée « sedisvakanz », est marquée par des protocoles ancestraux. La constatation officielle du décès est faite par le cardinal camérier. Si autrefois un rituel symbolique consistait à frapper doucement le front du défunt avec un marteau, cette pratique n’est plus appliquée aujourd’hui. Depuis, de nombreuses traditions sont restées inchangées, bien que certaines adaptations aient été initiées par le pape François avant sa disparition.
Reconnaissance de la communauté musulmane et ONU
Le Conseil central des musulmans en Allemagne a salué l’engagement du pape François en faveur du dialogue interreligieux. En 2019, il avait signé avec le grand imam Ahmed al-Tayyib un « Document sur la fraternité humaine », condamnant le fanatisme et promouvant une culture de respect mutuel entre chrétiens et musulmans.
De son côté, le secrétaire général de l’ONU António Guterres a rendu hommage au pape en le qualifiant de « messager d’espoir, d’humilité et d’humanité ». Il a souligné son rôle majeur dans la promotion de la paix, de la dignité humaine et de la justice sociale à travers toutes les religions.
L’archevêque de Buenos Aires : « Le pape des pauvres »
Lors d’une messe à la cathédrale de Buenos Aires, l’archevêque Jorge García Cuerva a salué l’engagement du pape pour les plus démunis. « Nous avons perdu le pape des pauvres et des exclus », a-t-il déclaré, en appelant à poursuivre son œuvre de dialogue et de construction de ponts. Il a insisté sur la nécessité pour l’Église d’être un lieu d’accueil sans discrimination, attentif aux marginalisés.
Les favoris pour succéder au pape François
Le Vatican prépare déjà le conclave où sera élu le prochain pontife. Plusieurs cardinaux sont pressentis :
- Jean-Marc Aveline (France) : Archevêque de Marseille, proche des idées du pape, surtout sur les migrations et le dialogue avec l’islam.
- Péter Erdő (Hongrie) : Conservateur pragmatique, il met en avant les racines chrétiennes de l’Europe et a déjà été candidat en 2013.
- Mario Grech (Malte) : Secrétaire général du Synode, progressiste sur plusieurs sujets, notamment les droits LGBTQ en Église.
- Juan José Omella (Espagne) : Archevêque de Barcelone, engagé pour la justice sociale et une Église inclusive, a demandé pardon pour les abus.
- Pietro Parolin (Italie) : Cardinal influent et loyal à François, il devrait présider la prochaine élection.
- Pierbattista Pizzaballa (Italie) : Patriarche de Jérusalem, représentant clé dans une région complexe, parmi les plus jeunes candidats.
- Peter Kodwo Appiah Turkson (Ghana) : Cardinal expérimenté, il pourrait devenir le premier pape africain subsaharien.
Le corps du pape pourrait être exposé au Vatican mercredi
Selon Matteo Bruni, porte-parole du Vatican, il est envisagé que le corps de François soit exposé dans la basilique Saint-Pierre dès mercredi, permettant aux fidèles de lui rendre un dernier hommage. Les cardinaux responsables se réuniront prochainement pour définir les détails des funérailles et autres protocoles.