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Marie-Flore dévoile son nouvel album pop intitulé Ex-æquo, une plongée intense dans une histoire d’amour personnelle marquée par la rupture et les émotions tumultueuses. Fidèle à son style, l’artiste propose un univers romantique mais sans aucune tiédeur, préférant explorer les affres du cœur avec sincérité et sans clichés.
Une énergie instinctive pour un amour tourmenté
« Tout s’est fait de manière assez instinctive, dans un même flux d’énergie », confie Marie-Flore lors d’une rencontre à Paris. Arborant une allure seventies et une frange brune caractéristique, la chanteuse manie avec habileté une écriture à la fois tendre et mordante. Son troisième album en français suit les pas de ses débuts en anglais au début des années 2000 et décline onze morceaux où la rupture se mêle à une palette émotionnelle variée, parfois teintée d’ironie mais jamais de plaintes.
Déjà reconnue pour son précédent album Braquage (2019), où s’illustrait le titre à succès Tout ou rien ayant cumulé 2,7 millions de vues et 15 millions de streams, Marie-Flore avait renouvelé l’expérience en 2022 avec Je sais pas si ça va, contenant le morceau Mal barré, également centré sur la fin d’une relation.
Une orchestration vivante et organique
Ex-æquo conserve la pop incisive propre à Marie-Flore, enrichie cette fois d’une orchestration dense et chaleureuse. « J’ai voulu revenir à des choses beaucoup plus organiques. Tout a été enregistré en live, ce qui ne se fait quasiment plus dans le milieu », révèle la chanteuse et compositrice.
Après la composition des textes, l’orchestration représente sa seconde passion. « Ce qui me touche le plus, c’est vraiment d’écrire, de composer, d’arranger des partitions pour l’orchestre », explique-t-elle. Elle confie également apprécier l’expression « Sortez les violons », souvent moquée mais qu’elle adore pleinement appliquer dans ses chansons d’amour.
Le point d’orgue émotionnel fut la découverte de ses œuvres interprétées par un orchestre de 40 musiciens, une expérience qu’elle qualifie de « summum de l’émotion ». Un rêve subsiste : celui de chanter un jour accompagnée d’un orchestre symphonique.
Entre ballades et refrains marquants, la réalisation de l’album est signée Marlon B, connu pour son travail aux côtés de Juliette Armanet, Matthieu Chedid et Renan Luce.
Assumer pleinement ses sentiments
Pour Marie-Flore, les histoires d’amour sont autant de miroirs de son évolution intérieure que de sources d’inspiration musicale. « Il ne peut pas y avoir de redites avec ce thème-là puisqu’on est une femme différente à chaque fois, à chaque histoire, à chaque rencontre », affirme-t-elle.
Dans Tout dit, une chanson qu’elle qualifie de « coup de canon », la sincérité est au cœur du propos, ainsi que ses conséquences parfois douloureuses. « C’est important de ne pas avoir peur de soi-même », confie-t-elle.
L’artiste défend l’idée d’« assumer ses sentiments dans une époque où il y a une sorte de mollesse », renforcée par des phénomènes tels que le ghosting, lorsque l’autre disparaît sans explication. « On est dans une sorte de chaos émotionnel où on ne sait plus si on doit aimer, comment on doit aimer. On a beaucoup de conseils sur comment se comporter, le truc bien, le truc pas bien à faire etc. », commente-t-elle. « Après, mon positivisme me fait me dire que, quand il y a une vraie rencontre, toutes ces questions volent en éclats et c’est ça que j’aime explorer. »
À ceux qui la qualifieraient de fleur bleue, Marie-Flore répond avec force : « Je suis très romantique, mais pas dans sa version gnan gnan. Au contraire, je trouve qu’être romantique, c’est être entière, être à fond et ne pas aimer la tiédeur. »