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Célèbre pour ses interviews vibrantes dans les stades du monde entier, Nelson Monfort reçoit Danielle Moreau au théâtre de Passy. Un choix qui n’a rien d’anodin : « C’est une passion qui accompagne ma vie depuis mon plus jeune âge, et aujourd’hui, c’est une deuxième passion qui m’anime sur les planches. » L’animateur s’est en effet lancé dans une nouvelle carrière de comédien avec la pièce Ça patine à Tokyo. « Le théâtre fait travailler la mémoire. Il y a eu un déclic pendant les répétitions, c’est un vrai bonheur. »
La retraite ? Un concept qu’il ne comprend pas vraiment. « J’ai vu trop de confrères devenir de vieux messieurs une fois le travail terminé. Moi, je m’éclate à travers mes passions. »
« Il y a deux mots que je n’aime pas : jardinage et bricolage »
Nelson Monfort a trouvé son équilibre loin des clichés. « Il y a deux mots que je n’aime pas : jardinage et bricolage. Je respecte ces occupations, mais ça ne me correspond pas. En revanche, lecture, musique, concerts, théâtre, tout ça, c’est merveilleux. »
S’il apprécie toujours l’évasion, les voyages au long cours lui pèsent davantage aujourd’hui : « Je voyage autrement, à travers les livres, la musique. Et puis, je ne conduis plus de nuit. »
Côté hygiène de vie, il mise sur la modération : « Je ne fume pas, je bois très peu, pas trop de pain, pas trop de beurre, pas trop de fromage. J’essaye de rester autour de 80 kg. » Une habitude qui illustre bien son état d’esprit : « La nuit, je préfère tourner les pages d’un livre que de tourner des serviettes. Je suis du matin, pas du soir. »
« Il vaut mieux des parents heureux, quitte à voir leurs enfants un peu moins souvent »
Depuis plus de trente ans, il partage sa vie avec sa femme Dominique. « La longévité d’un couple repose sur le respect mutuel, l’acceptation des goûts de l’autre et le fait de se laisser des espaces de liberté. » Pour lui, l’essentiel est clair : « Il vaut mieux des parents heureux, quitte à voir leurs enfants un peu moins souvent. »
Avec une fille aînée qui dirige une crèche à Brest et une autre devenue comédienne et influenceuse, il se dit « très fier des deux ». Les réseaux sociaux, en revanche, restent un sujet sensible : « Je m’y suis mis à reculons. Je les appelle les fléaux sociaux. »
« Chaque année qui passe est une année de gagnée »
Nelson Monfort aborde l’âge avec sérénité. « Chaque année qui passe est une année de gagnée. Avoir dépassé le chiffre 7, c’est un privilège, un cadeau des années. » Pour lui, le secret de la longévité est simple : « Une activité physique, intellectuelle et cérébrale est le meilleur médicament. Rester chez soi tout un week-end en jogging, c’est la fin. »
Il regrette cependant le jeunisme ambiant : « Très peu de personnes décident du goût de beaucoup de gens. Pourquoi ne propose-t-on plus d’opérettes, de chansons d’avant ? Il y a un public pour ça. » Une situation qu’il résume avec un proverbe chinois : « Mépriser les personnes âgées, c’est brûler la maison où vous dormirez ce soir. »
« Les personnes qui comptent vraiment finissent toujours par vous rappeler »
« Mon secret, c’est de m’entourer de ceux qui m’aiment et de ceux que j’aime. » Il se souvient d’un événement marquant : « Il y a quelque temps, j’avais perdu mon répertoire téléphonique. Ça a été une libération. Les personnes qui comptent vraiment finissent toujours par vous rappeler. »
En guise de synthèse, il partage quatre mots qui, selon lui, guident une vie épanouie : « Honneur, humour, humanité, humilité. J’espère qu’ils m’accompagneront encore longtemps. »