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Barracuda Queens : inspirée d’une vraie histoire criminelle

by Sara
Barracuda Queens : inspirée d'une vraie histoire criminelle
France, Suède

La série _Barracuda Queens_, fraîchement débarquée sur Netflix, commence sur les chapeaux de roues : quatre jeunes femmes issues de la haute société suédoise découvrent, au lendemain d’une nuit de fête décadente à Saint-Tropez, qu’elles ont flambé une petite fortune. Pour éviter d’alerter leurs parents, elles échafaudent un plan fou : cambrioler leurs voisins tout aussi fortunés, et fêter chaque coup réussi autour d’une coupe de champagne.

Si le scénario semble sortir tout droit d’un esprit créatif débridé, il prend pourtant racine dans une réalité beaucoup plus sérieuse. Oui, _Barracuda Queens_ est inspirée d’une histoire vraie – ou plutôt, très librement adaptée d’un fait divers suédois qui a défrayé la chronique à la fin des années 90.

L’inspiration réelle derrière _Barracuda Queens_

La série s’inspire du Lidingöligan, surnommé « la Ligue de Lidingö », du nom d’une banlieue huppée de Stockholm. Ce groupe de jeunes hommes issus de familles aisées a opéré dans les quartiers les plus riches de la capitale suédoise, notamment à Lidingö, Djursholm, Östermalm et Danderyd.

Leur méthode ? Cibler les demeures de notables, voler des objets de valeur – des lithographies de Picasso et Chagall, des gravures d’Anders Zorn, des vins rares et des antiquités – puis s’enfuir avec classe. Leur signature : ils laissaient derrière eux des flûtes de champagne vides, un détail qui confère aujourd’hui à leur histoire une dimension presque cinématographique.

Qui étaient les vrais membres du Lidingöligan ?

Composé d’environ six membres, le gang a orchestré plus de 50 cambriolages et 20 vols de voitures. La valeur totale des objets dérobés a été estimée à plus de 23 millions d’euros. Ils agissaient sans violence, en ciblant principalement les biens de grande valeur culturelle ou sentimentale.

Leur identité a longtemps échappé aux autorités. La police suédoise a mis plusieurs années à trouver des preuves concrètes les reliant aux méfaits. Ce n’est qu’au tournant des années 2000 que certains membres ont été arrêtés. Le chef présumé du groupe a écopé d’une peine de quatre ans et demi de prison pour divers chefs d’accusation, dont usage de faux documents et infraction à la législation sur les armes.

Ce que la série Netflix a inventé (ou transformé)

Le principal écart entre la fiction et les faits réside dans le genre des protagonistes. Les véritables membres du Lidingöligan étaient tous des hommes. Les créatrices de la série, Camilla Ahlgren, Veronica Zacco, Tove et Sofie Forsman, ont opéré un twist audacieux : transformer ces cambrioleurs en un gang de jeunes filles privilégiées et insatisfaites.

Cette inversion offre une relecture féminine des codes du thriller criminel, rarement incarné par des personnages féminins dans ce registre. Le ton aussi diffère : _Barracuda Queens_ oscille entre drame, satire sociale et esthétique pop, là où les faits réels relèvent du pur cambriolage organisé.

Enfin, si la série montre les héroïnes échapper aux forces de l’ordre grâce à la complicité d’une mère protectrice, la réalité fut bien moins clémente avec les membres de la Ligue. Certains ont disparu des radars, tandis que d’autres ont été lourdement condamnés.

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