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Il y a cinquante ans, le 20 juin 1975, _Les Dents de la mer_ sortait sur les écrans américains, marquant le début d’une ère nouvelle pour le cinéma. Réalisé par Steven Spielberg, ce film culte est devenu emblématique grâce à son traitement unique de la peur, mettant en scène un requin mangeur d’hommes, bien que sa présence soit minime à l’écran.
Une œuvre révolutionnaire
Le film, connu sous le titre original _Jaws_, raconte l’histoire d’un grand requin blanc qui terrorise une petite station balnéaire de la côte est des États-Unis. Malgré l’affiche promettant un squale colossal prêt à attaquer, il est intriguant de constater que le requin apparaît rarement, ce qui contribue à la terreur qu’il inspire.
Olivier Bonnard, co-réalisateur du documentaire _Les Dents de la mer, un succès monstre_, souligne que « le film est d’autant plus fort que le requin est invisible ». La première victime du requin est suggérée par des éléments sonores, notamment la musique iconique de John Williams, composée de deux notes répétitives qui deviennent le symbole de la menace.
La peur suggérée
Dans le registre de l’horreur, Spielberg choisit de montrer les effets des attaques plutôt que le requin lui-même. Lors de la deuxième attaque, seule la mare de sang et les débris d’un matelas pneumatique témoignent de la brutalité du requin.
« Dans le registre de la peur, c’est bien plus efficace de montrer les dégâts du monstre que le monstre lui-même », explique Bonnard. Cette approche incarne l’idée que la suggestion est souvent plus puissante que la réalité visuelle.
Un succès durable
Le film a non seulement redéfini les codes de l’horreur, mais a également donné naissance à un nouveau genre : la « sharksploitation ». Malgré le fait que le requin devait initialement jouer un rôle plus central, des problèmes techniques ont conduit Spielberg à créer une atmosphère de tension sans montrer le monstre. Ce choix s’est avéré judicieux, car le film est devenu le premier blockbuster de l’histoire du cinéma.
En seulement quelques jours, le budget de 12 millions de dollars a été remboursé, et le film a remporté trois Oscars l’année suivante. _Les Dents de la mer_ a ouvert la voie à des franchises cinématographiques et a propulsé Spielberg sous les projecteurs.
L’héritage de _Les Dents de la mer_
_Les Dents de la mer_ reste un film d’une force inégalée, même cinquante ans après sa sortie. Steven Spielberg a magistralement capté la peur et le suspense, posant les bases pour de futurs films d’horreur et d’aventure. La légende du requin continue d’influencer le cinéma et la culture populaire, prouvant qu’une bonne narration, associée à une musique mémorable, peut transcender le temps.