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Une vidéo publiée jeudi sur le compte Instagram d’un mouvement d’extrême-droite, qui parodie le député du Morbihan Damien Girard, a suscité de vives réactions. Bien que la vidéo ait été supprimée, elle mettait en scène l’autodafé de livres, entrecoupée d’archives de l’Allemagne des années 1930 montrant une croix gammée.
Un autodafé troublant
D’une durée de trente secondes, la vidéo présente une mise en scène choquante. Des livres sont brûlés dans un pot, accompagnés d’images d’archives des autodafés nazis. La photo du député (Les Écologistes) Damien Girard est également parodiée. La séquence se termine par un message inquiétant : « Nous brûlerons vos livres à nouveau« . En réponse, Damien Girard et le maire de Lanester, Gilles Carréric, ont décidé de saisir le procureur de la République et réclament la dissolution du groupe d’extrême-droite La Digue.
Contexte de la controverse
Bien que la page Instagram où la vidéo a été publiée ne soit pas celle du groupuscule, elle renvoie à un contenu diffusé par La Digue sur son compte X (ex-Twitter). Une autre vidéo de douze minutes y critique la présence à la médiathèque Elsa Triolet de Lanester de livres traitant de l’éducation sexuelle et des questions de genre. Elle appelle à « agir en conséquence » contre ces ouvrages, ainsi que contre les symboles de la communauté LGBTQIA+, suggérant même de réaliser des « actes illégaux« .
La mairie a indiqué que les livres mentionnés dans la vidéo ont depuis été volés de la bibliothèque. Bien qu’ils soient présentés au début de la vidéo de l’autodafé, il reste incertain qu’ils soient effectivement ceux qui ont été brûlés.
Réactions politiques et enquête
Damien Girard s’est exprimé, déclarant : « On s’attaque à la culture, à la connaissance« . Il a ajouté que ce message signifie qu’un certain ensemble d’idées pourrait disparaître des livres et de l’espace public si ce groupe prenait le pouvoir. Il évoque ainsi une symbolique qui renvoie à un retour d’un totalitarisme d’extrême-droite.
Le député a formellement saisi le procureur de la République de Lorient pour « injures publiques envers un dépositaire de l’Autorité publique ». Par ailleurs, une enquête a été ouverte pour « apologie de crimes contre l’Humanité », a révélé le Procureur de Lorient.