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À l’Assemblée nationale, deux motions de censure contre Lecornu

by charles
France

Point d’orgue ce jeudi matin à l’Assemblée : l’examen puis le vote des deux motions de censure déposées par LFI et le RN contre le gouvernement Lecornu. L’issue se jouera à quelques voix, faute de soutien massif du PS qui compte quelques frondeurs annoncés. En cas d’échec des motions, le cap budgétaire pourra enfin s’ouvrir, sur fond de suspension promise de la réforme des retraites.

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Députés à l’Assemblée nationale lors du vote sur les motions de censure.
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À l’Assemblée nationale, deux motions de censure examinées

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Deux motions déposées respectivement par La France insoumise et le Rassemblement national seront examinées et mises aux voix à partir de 9h à l’Assemblée nationale, selon nos sources. Le sort du gouvernement peut dépendre de voix jusqu’ici incertaines, notamment du côté du groupe socialiste qui hésite encore entre abstention et soutien mesuré. Le gouvernement de Sébastien Lecornu a annoncé qu’il cherchait à gagner du temps et, salle de vote, à préserver le cap budgétaire.

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Lecornu promet de suspendre la réforme des retraites via un amendement en novembre. Le texte est censé retarder le calendrier de la réforme le temps d’un consensus plus large, une option qui ne rassure pas certains responsables LR. le désordre que provoquerait une censure a été dénoncé par l’exécutif, qui insiste sur la nécessité d’un budget stable.

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« Oui, je crois que le pays a besoin de stabilité mais il va falloir tout remettre à plat. On veut une censure et une dissolution pour que les Français choisissent une belle majorité pour gouverner la France. Les Français veulent du compromis. Renoncer à certaines choses juste pour faire plaisir aux socialistes, tout en sachant que ces compromis ne tiendront peut-être pas… tout ça ne peut plus durer. » — Serge Muller, député RN de Dordogne.

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« Nous ne voulons pas cautionner un gouvernement qui augmentera les impôts de 19 milliards d’euros, faisant porter l’effort sur ceux déjà redevables de l’impôt sur le revenu, les retraités […]. En parallèle, le gouvernement refuse systématiquement de s’attaquer aux mauvaises dépenses comme le coût de l’immigration, la hausse de la contribution de la France à l’Union européenne et le train de vie de l’État… Il ne veut engager en réalité aucune réforme structurelle. » — Florence Joubert, députée RN de Dordogne.

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Dans les rangs LR, tensions et positions opposées

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Depuis que le Premier ministre Sébastien Lecornu a évoqué la suspension de la réforme des retraites, les cadres des Républicains s’interrogent sur leur soutien à une censure éventuelle et sur l’unité du parti. « Retours très négatifs sur la non-censure », a confié à Europe 1 un président de fédération. « Nous sombrons corps et âmes dans le naufrage du macronisme », a ajouté un autre cadre, témoignages qui traduisent l’inquiétude interne à la veille de la votation. Europe 1 rappelle que Bruno Retailleau doit désormais conduire un travail de clarté et de cohésion face à une indépendance revendiquée par ses députés.

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Pourquoi le vote et ses enjeux comptent pour le calendrier budgétaire

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Les enjeux dépassent le vote lui-même: selon les prises de position de Lecornu et les signaux des franges de LR, l’échec éventuel des motions pourrait ouvrir la voie à l’adoption du budget et au maintien du cap sur la réforme des retraites. La scène politique reste particulièrement tendue, avec des déclarations qui distinguent les objectifs électoraux des contraintes budgétaires et institutionnelles.

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