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Un scrutin gelé à la dernière minute en Roumanie. L’élection présidentielle, dont le second tour devait se dérouler ce dimanche 8 décembre, a été annulée par la Cour constitutionnelle ce vendredi 6 décembre, en raison de suspicions d’ingérence russe. La Cour a déclaré annuler la totalité du processus pour élire le président roumain afin de « s’assurer de la validité et de la légalité » du scrutin.
Répétition du processus électoral
Il est désormais nécessaire que « l’intégralité du processus électoral » recommence. Au premier tour, le candidat nationaliste Calin Georgescu avait surpris en arrivant en tête avec 23 % des suffrages, alors que les sondages lui prédisaient un score de seulement 5 %.
Manifestations et préoccupations
Cette percée de l’extrême droite a suscité des craintes quant à l’avenir du pays, membre de l’UE et de l’Otan. De nombreuses manifestations ont eu lieu, rassemblant pas moins de 3 000 personnes à Bucarest. Les manifestants brandissaient des drapeaux de l’Union européenne et scandaient « Liberté » et « Europe » dans la soirée de jeudi.
Les candidats en lice
Calin Georgescu est connu pour ses positions pro-russes et son opposition à l’aide européenne destinée à l’Ukraine, pays frontalier de la Roumanie. Il devait affronter lors du second tour de dimanche Elena Lasconi, la dirigeante du parti centriste et pro-UE USR.
Des soupçons d’ingérence russe
Les autorités roumaines ont déclassifié mercredi cinq rapports de renseignement, suggérant que la première place de Calin Georgescu pourrait ne pas résulter d’une campagne transparente. Ces documents évoquent des manœuvres de déstabilisation présumées, rappelant des techniques utilisées par la Russie, telles qu’une promotion « massive » sur les réseaux sociaux par des influenceurs manipulés et des cyberattaques répétées.
Réaction de la Russie
La Russie a fermement démenti les accusations d’ingérence dans l’élection présidentielle. La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a déclaré dans un communiqué : « Nous rejetons fermement toutes les attaques hostiles, que nous considérons comme totalement infondées », dénonçant les « accusations de plus en plus absurdes » à l’encontre de Moscou.
