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Falorni et Biétry réclament un référendum sur la fin de vie avant l’été

by charles
France

À l’heure où les propositions de loi sur la fin de vie restent bloquées au Parlement, Olivier Falorni et le journaliste Charles Biétry appellent Emmanuel Macron à organiser un référendum avant l’été sur les textes adoptés fin mai dernier. Les deux textes, portant sur les soins palliatifs et sur une éventuelle aide à mourir, ont été votés en première lecture à l’Assemblée, mais la chute du gouvernement a reporté leur examen au Sénat. « Cette situation de blocage est une forme d’indécence », écrivent-ils dans un courrier remis au président lors d’une visite à La Rochelle. Selon eux, « pour les malades en fin de vie, n’avoir pas le temps d’attendre est insupportable », et ils demandent une consultation directe du peuple avant l’été 2026.

À l’Assemblée et à l’Élysée : Falorni et Biétry réclament un référendum sur la fin de vie

Les auteurs de la demande expliquent qu’ils ont adressé un courrier mardi matin au président de la République, lors d’un déplacement à La Rochelle pour les Assises de l’économie de la mer. Le texte demande une consultation des Français « avant l’été 2026 sur les textes de loi votés en mai dernier par les députés ». Ils rappellent que les propositions de loi ont été votées en mai en première lecture mais restent bloquées dans la perspective d’un examen au Sénat après la chute du gouvernement de François Bayrou.

« Le parcours de ce texte n’avance pas comme il le devrait. Régulièrement retardé, reporté, réinscrit puis de nouveau ajourné… Cela devient insupportable ! »

« Pourtant, les malades en fin de vie, eux, n’ont pas le temps d’attendre. Vis-à-vis d’eux, cette situation de blocage est une forme d’indécence », ajoutent les deux hommes.

« C’est pour cela que, si cet enlisement se poursuivait en début d’année prochaine, nous vous demandons solennellement de consulter directement les Français par référendum avant l’été 2026 sur les textes de loi votés en mai dernier par les députés », poursuivent-ils.

Le président avait lui-même évoqué en mai un référendum, en cas d’enlisement au Parlement, tout en précisant qu’il le ferait « avec beaucoup de précaution ». Il répondait alors à une interpellation de Charles Biétry, à travers une courte vidéo où la question de l’ancien patron des sports de Canal +, qui aura 82 ans mercredi, était lue par une voix de synthèse.

Lettre remise au président lors d’un déplacement à La Rochelle
Lettre remise au président lors d’un déplacement à La Rochelle.

Calendrier, examens parlementaires et portée publique

Selon plusieurs sources parlementaires, un examen des textes pourrait être envisagé en janvier à la Chambre haute, avec un éventuel débat supplémentaires à l’Assemblée en février. Cette perspective s’inscrit dans un contexte politique marqué par l’instabilité du gouvernement et par la tension autour de l’agenda législatif sur les questions de fin de vie. Le chef de l’État avait évoqué, en mai, la possibilité d’un référendum « en cas d’enlisement » au Parlement, en précisant qu’il le ferait « avec beaucoup de précaution ».

Ces éléments rappellent que les propositions — portant sur les soins palliatifs et une aide à mourir — ont été votées en mai dernier en première lecture mais restent sans solution dans l’état actuel, ce qui alimente le débat sur la meilleure voie pour répondre à la demande des patients et des familles.

Extrait des échanges évoqués par les parlementaires
Extrait des échanges évoqués par les parlementaires.

Contexte et implications sociétales

Le dossier de la fin de vie demeure un sujet sensible qui polarise les positions en France. Les deux auteurs estiment urgent d’offrir une voie démocratique pour trancher les débats, en particulier face à la réalité des patients en fin de vie qui, selon eux, n’ont pas le temps d’attendre. La portée politique d’une éventuelle consultation est au cœur des discussions et pourrait influencer non seulement le calendrier législatif mais aussi l’opinion publique.

Dans ce climat, l’orientation du pouvoir exécutif et les choix du Parlement seront scrutés de près tandis que les associations de patients et les partisans du droit à mourir exigent des décisions claires et rapides, et que les opposants appellent à la prudence et à la protection des patients vulnérables.

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