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La Première ministre thaïlandaise Paetongtarn Shinawatra a survécu à un vote de défiance au parlement, repoussant ainsi un défi lancé par les partis d’opposition qui l’accusent d’être une marionnette de son père, l’ancien Premier ministre milliardaire Thaksin Shinawatra.
Vote de défiance et soutien parlementaire
Après deux jours de débats durant lesquels l’opposition a critiqué la gestion de l’économie et de la sécurité nationale par Paetongtarn, ainsi que son inexperience, les députés ont voté contre la motion de défiance. Le résultat s’est soldé par 319 voix pour et 162 contre, avec sept abstentions.
Réactions de la Première ministre
Suite à sa victoire, Paetongtarn a remercié ses partisans sur Facebook : « Tous les votes, qu’ils soient pour ou contre, seront une force qui nous poussera, moi et mon cabinet, à travailler dur pour le peuple. »
Confiance publique et contexte politique
Cette motion intervient à un moment délicat pour la Première ministre, la confiance du public envers son gouvernement de coalition étant faible, à seulement 38,55 %. Son père, Thaksin, figure politique influente et controversée, est rentré en Thaïlande en 2023 après 15 années d’exil.
Les accusations à l’encontre de Paetongtarn
Au cours du débat, le député Rangsiman Rome a accusé Paetongtarn d’avoir accordé un traitement de faveur à son père. « Vous avez fait un accord, un accord démoniaque, pour donner à votre père de meilleures conditions que les autres prisonniers », a-t-il déclaré en séance. Paetongtarn a nié ces allégations, précisant qu’elle était devenue Première ministre plusieurs mois après le pardon royal de son père.
Les défis qui l’attendent
Les députés de l’opposition ont également accusé Paetongtarn d’évasion fiscale et de mauvaise gestion concernant le renvoi de 40 Ouïghours en Chine, une décision qui a suscité des condamnations internationales et conduit les États-Unis à imposer des interdictions de visa à certains responsables thaïlandais.