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Offre de paix de Trump en Ukraine : détails et enjeux pour la Russie et l’Ukraine

by Sara
Offre de paix de Trump en Ukraine : détails et enjeux pour la Russie et l'Ukraine
Ukraine, Russie, États-Unis

Offre de paix américaine en Ukraine : une réponse attendue

Les États-Unis s’attendent à une réponse de l’Ukraine mercredi à un cadre d’accord de paix incluant la reconnaissance américaine de l’annexion de la péninsule de Crimée par la Russie, ainsi qu’une reconnaissance tacite de son contrôle sur la majorité des territoires occupés depuis 2022, selon des sources proches du dossier citées par Axios.

Un responsable ukrainien proche des négociations a déclaré que Kiev jugeait la proposition américaine fortement biaisée en faveur de la Russie, attribuant clairement des gains concrets à Moscou, tandis que les bénéfices pour l’Ukraine sont présentés de manière vague et générale.

Ce document d’une page, remis par les États-Unis à des responsables ukrainiens à Paris la semaine dernière, est présenté comme « l’offre finale » du président américain Donald Trump. La Maison Blanche a indiqué qu’elle était prête à se retirer de la médiation si aucun accord n’était rapidement trouvé.

Les concessions majeures exigées par la proposition de Trump

Le plan de Trump impose des concessions importantes au président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui avait auparavant écarté l’idée de reconnaître l’occupation russe de la Crimée et de quatre régions de l’Est ukrainien.

Malgré une proposition russe de gel des lignes de front, le Kremlin a déjà rejeté certains éléments clés du cadre américain, notamment la présence de forces de maintien de la paix européennes sur le sol ukrainien.

Ce que la Russie obtiendrait selon la proposition de Trump

  • Une reconnaissance « officielle et légale » par les États-Unis du contrôle russe sur la péninsule de Crimée.
  • Une reconnaissance « de facto et non officielle » de l’occupation russe de la majorité des zones de Louhansk, des territoires occupés de Donetsk, Kherson et Zaporojié.
  • Un engagement ukrainien à ne pas rejoindre l’OTAN, avec la possibilité d’adhésion à l’Union européenne.
  • La levée des sanctions imposées depuis 2014.
  • Un renforcement de la coopération économique avec les États-Unis, notamment dans les secteurs de l’énergie et de l’industrie.

Ce que l’Ukraine pourrait obtenir selon cette proposition

  • Des « garanties de sécurité solides » impliquant plusieurs pays européens et non européens partageant des vues similaires, bien que la nature et l’organisation de cette force demeurent floues sans mention d’une participation américaine.
  • La récupération d’une petite partie de la région de Kharkiv actuellement contrôlée par la Russie.
  • Un passage libre non entravé sur le fleuve Dnipro, ligne de front dans le sud de l’Ukraine.
  • Des compensations et aides à la reconstruction, sans précision sur la source des financements.

Autres aspects de la proposition

La centrale nucléaire de Zaporojié, la plus grande d’Europe, resterait territoire ukrainien mais serait gérée par les États-Unis, fournissant de l’électricité à la fois à l’Ukraine et à la Russie.

Le document fait également référence à un accord sur les minerais entre les États-Unis et l’Ukraine, que Trump a annoncé comme devant être signé jeudi.

Cette proposition a été élaborée après une rencontre de plus de quatre heures la semaine dernière entre l’envoyé de Trump, Steve Wittkoff, et le président russe Vladimir Poutine.

Négociations à Moscou et Londres

La Maison Blanche a annoncé mardi que l’envoyé américain Steve Wittkoff se rendrait à Moscou cette semaine pour son quatrième entretien avec Poutine. En raison de contraintes d’agenda, il est prévu que Wittkoff et le secrétaire d’État Marco Rubio soient absents des pourparlers à Londres mercredi, où Keith Kellogg représentera la délégation américaine.

Le projet américain devrait être au centre des discussions à Londres, tandis que l’Ukraine manifeste un intérêt pour discuter d’un cessez-le-feu de 30 jours plutôt que de la proposition de paix de Trump.

Une source américaine a déclaré que Rubio et Wittkoff ont collaboré pour développer un cadre visant à rapprocher les parties d’une fin du conflit, mais que des signaux ukrainiens récents privilégient un cessez-le-feu temporaire.

Le secrétaire d’État Marco Rubio a qualifié ses échanges avec son homologue britannique de « fructueux » et se dit prêt à poursuivre les discussions après Londres.

Caroline Leavitt, porte-parole de la Maison Blanche, a souligné que les négociations se poursuivent et que Trump souhaite mettre fin à la guerre et à la violence, exprimant sa frustration envers les parties en conflit.

Déclarations de Volodymyr Zelensky

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a confirmé que Kiev est prête à engager des négociations directes avec Moscou après un accord sur un cessez-le-feu. Lors d’une conférence de presse avant des discussions cruciales à Londres, il a déclaré :

« Nous sommes prêts à affirmer qu’après un cessez-le-feu, nous sommes disposés à nous asseoir selon toute formule possible. »

Il a insisté sur le fait que la priorité de son équipe lors des négociations sera un cessez-le-feu inconditionnel.

Zelensky a également demandé une réponse claire de la Russie à sa proposition d’une trêve protégeant les infrastructures civiles, proposition que Poutine aurait indiqué vouloir étudier.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a indiqué que Poutine est prêt à examiner cette question, mais souhaite d’abord savoir si l’Ukraine est prête à un tel cessez-le-feu.

Il a précisé que la distinction entre installations civiles pouvant ou non être utilisées à des fins militaires doit être clairement établie.

Situation militaire et humanitaire récente

Les forces russes contrôlent environ un cinquième du territoire ukrainien et la guerre a fait des dizaines de milliers de morts depuis le début de l’invasion en février 2022.

Après avoir rejeté une proposition américaine-ukrainienne de cessez-le-feu complet et inconditionnel le mois dernier, Poutine a décrété une trêve surprise à l’occasion de Pâques.

Les autorités ukrainiennes ont rapporté une baisse des combats pendant les 30 heures de cette trêve, mais la Russie a lancé de nouvelles attaques contre des zones résidentielles lundi et mardi.

Kiev et ses alliés ont qualifié cette trêve d’opération de relations publiques.

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a estimé à France Info que la trêve de Pâques annoncée de manière inattendue par Poutine était une manœuvre marketing visant à gagner du soutien et à empêcher Trump de perdre patience.

Attaques russes récentes

Dans les dernières évolutions sur le terrain, Ivan Fedorov, gouverneur régional de Zaporojié, a rapporté sur Telegram que des bombes russes guidées ont tué une personne et blessé 23 autres dans un quartier résidentiel de la ville de Zaporojié, dans le sud de l’Ukraine.

Les raids russes ont également fait six blessés dans la ville de Kherson et sept à Kharkiv, au nord-est.

L’armée russe a annoncé avoir pris le contrôle d’un petit village dans la région de Donetsk, où ses forces progressent.

Par ailleurs, Kiev a convoqué l’ambassadeur chinois pour exprimer son « profond souci » concernant la participation de combattants chinois dans l’armée russe ainsi que le soutien logistique d’entreprises chinoises à Moscou dans la fabrication de matériel militaire.

source:https://www.aljazeera.net/news/2025/4/23/%d8%b9%d8%a7%d8%ac%d9%84-%d8%a3%d9%83%d8%b3%d9%8a%d9%88%d8%b3-%d8%b9%d9%86-%d9%85%d8%b5%d8%a7%d8%af%d8%b1-%d9%88%d8%a7%d8%b4%d9%86%d8%b7%d9%86-%d8%aa%d8%aa%d9%88%d9%82%d8%b9-%d8%b1%d8%af%d8%a7

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