Home ActualitéProcès Jubillar: l’avocat des enfants réclame justice et vérité

Procès Jubillar: l’avocat des enfants réclame justice et vérité

by charles
France

Au 16e jour du procès Jubillar devant les assises du Tarn, l’attention est centrée sur les droits des enfants Louis et Elyah et sur les plaidoiries des parties civiles. Me Malika Chmani, l’avocate représentant leurs intérêts, a lancé: « Justice et vérité pour Louis et Elyah », a demandé ce mercredi 15 octobre dans la matinée, devant les assises du Tarn, déplorant qu’il n’ait pas été « à la hauteur » de leurs attentes. Louis, 11 ans, et Elyah, six ans, aujourd’hui pris en charge par la sœur de Delphine, leur mère disparue, n’auraient, selon elle, jamais reçu de réponses à leurs questions au cours d’un procès qui dure depuis quatre semaines. Ils « méritaient mieux », a transformé Me Chmani, estimant que M. Jubillar n’avait pas été « à la hauteur de leur innocence, de leur insouciance, de leur naïveté », alors que, pourtant, « ils vous ont tendu la main ». Toujours stoïque dans son box, l’accusé a montré peu d’émotions face à la plaidoirie, réprimant ici un baillement et se rencognant dans son siège.

Procès Jubillar au tribunal du Tarn
Image associée au procès Jubillar dans le Tarn

Au Tarn, les plaidoiries des parties civiles au 16e jour du procès Jubillar

Me Chmani a rappelé que Louis, persuadé de l’implication de son père, attendait qu’il puisse révéler où se trouvait la dépouille de sa mère pour pouvoir se recueillir. « Il n’y a pas eu de Noël 2020 », a-t-elle insisté, ajoutant que « Il n’y en aura aucun autre » car Elyah et Louis sont, selon elle, « condamnés à vie à l’absence de leur mère ». « Il n’y pas eu de vérité de leur père, je suis venue chercher une vérité judiciaire », a-t-elle conclu, avant de céder la parole à son confrère, Me Boguet, peu après 10h40.

Les réquisitoires des représentants de l’accusation, Pierre Aurignac et Nicolas Ruff, sont attendus dans l’après-midi et ponctueront les échanges après les dépositions et les analyses d’experts. Au fil des audiences, les avocats de l’accusation ont pris soin, selon les observations, de traiter l’accusé avec considération, tout en restant exigeants dans les développements factuels. « À chaque fois qu’on essaie de dialoguer avec vous, vous vous dérobez, c’est un peu vain de discuter. Mais merci monsieur ! », a résumé, dans un accès de critique, l’un des avocats lors d’un interrogatoire. Ses collègues ont ajouté que « vous dites tout et son contraire sur tout et n’importe quoi ».

Selon les échanges observés, la défense et la demande des avocats des parties civiles se prononceront sur les suites du procès dans les jours à venir, portant notamment sur la détermination finale de la justice pour les enfants et sur les points de procédure qui pourraient influencer le verdict prévu pour la fin de semaine. Les observateurs notent aussi que les avocats généraux, forts d’une expérience acquise sur des affaires d’absence de corps, seraient « une paire efficace » et que leur complémentarité a été soulignée par certains proches du dossier. Le procès, qui se poursuit ce jeudi, est encadré par des échanges techniques et des rappels procéduraux qui permettront d’éclaircir le rôle de chacun des témoins et des experts.

Image liée au procès Jubillar
Photo liée au procès Jubillar devant les assises du Tarn

Réquisitoire attendu et échanges entre les avocats

Les deux représentants de l’accusation, Pierre Aurignac et Nicolas Ruff, doivent enchaîner par leur réquisitoire. Tout au long du procès, les interventions des procureurs ont ponctué chaque témoignage et exposé d’experts, et ont été marquées par une courtoisie apparente envers l’accusé, même lorsque les questions techniques étaient sévères. Ce n’est qu’en fin de procès que les réponses de Cédric Jubillar, comme « peut-être », « si vous le dites », « je ne sais pas » ou encore « tout à fait », ont commencé à agacer les représentants de l’accusation. « À chaque fois qu’on essaie de dialoguer avec vous, vous vous dérobez, c’est un peu vain de discuter. Mais merci monsieur ! », a résumé l’un des procureurs, illustrant le ton des échanges.

« On a affaire à une paire efficace, on a senti leur complémentarité », a commenté, après coup, Me Boguet, avocat général, précisant que ces avocats avaient déjà été sollicités sur des dossiers présentant une absence de corps et visant des cours d’assises. La défense devrait alors plaider jeudi toute la journée, en prévision du verdict attendu vendredi.

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