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Scandale au ministère de la Défense américain : partage d’informations sensibles via une application non sécurisée
Le journal New York Times a révélé que le ministre américain de la Défense, Pete Hegseth, a partagé en mars des détails confidentiels relatifs à un plan d’attaque contre le Yémen. Ces informations ont été diffusées au sein d’une conversation de groupe incluant des membres de sa famille et son avocat personnel, soulevant de graves questions sur l’utilisation d’une application de messagerie non sécurisée pour échanger des données sensibles.
Participants et contexte de la conversation
Le groupe de discussion comprenait Jennifer, l’épouse de Pete Hegseth et ancienne productrice chez Fox News, ainsi que son frère Phil Hegseth, récemment nommé au Pentagone comme responsable des communications auprès du ministère de la Sécurité intérieure et conseiller principal. Tous deux accompagnaient régulièrement le ministre lors de ses déplacements et participaient à des réunions de haut niveau.
Selon les informations rapportées, Pete Hegseth a partagé les mêmes détails sur l’attaque contre le groupe yéménite Ansar Allah (les Houthis) que ceux dévoilés le mois dernier par le magazine The Atlantic. Cette fuite avait été provoquée accidentellement lorsque le rédacteur en chef Jeffrey Goldberg avait été inclus par erreur dans une conversation distincte via l’application Signal. Cette situation avait impliqué plusieurs hauts responsables de la sécurité nationale sous l’administration Trump, provoquant un embarras considérable.
Détails supplémentaires sur la fuite
Quatre sources proches de la conversation ont indiqué au New York Times que le second groupe de discussion contenait des informations précises sur le calendrier des frappes aériennes. Un informateur, souhaitant rester anonyme en raison de la sensibilité du sujet, a confirmé à l’Associated Press l’existence de cette deuxième discussion.
Cette conversation, tenue sur l’application Signal, un service commercial non autorisé pour la transmission de données classifiées ou sensibles relatives à la défense nationale, réunissait 13 personnes sous le nom de groupe « Réunion de l’équipe de défense ».
Par ailleurs, le Wall Street Journal a rapporté indépendamment que Jennifer Hegseth participait également à des réunions confidentielles avec des militaires étrangers.
Conséquences et réactions
Cette révélation survient après le licenciement la semaine dernière de Dan Caldwell, un conseiller principal de Pete Hegseth. Une enquête interne au département de la Défense avait établi qu’il avait divulgué des informations non autorisées, selon une source américaine rapportée par Reuters.
La découverte de ce nouveau groupe de discussion vient renforcer les critiques contre Pete Hegseth et, de manière plus large, contre l’administration du président Donald Trump. Jusqu’à présent, aucune mesure n’a été prise à l’encontre des hauts responsables de la sécurité nationale qui ont discuté de plans militaires via l’application Signal, ce qui soulève de sérieuses inquiétudes quant à la protection des informations sensibles au sein du ministère de la Défense.