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Une organisation d’extrême droite, dénommée AFO, composée de treize hommes et trois femmes, a été mise en cause pour avoir planifié des actions violentes visant la communauté musulmane en France. Selon une ordonnance des juges d’instruction, ce groupe, formé entre 2017 et 2018, se voulait patriote et affichait un attrait pour l’armée, tout en ayant une vision radicale et violente de la lutte contre l’islamisme.
Un projet dangereux et planifié
Les enquêteurs ont révélé que le groupe AFO envisageait des opérations visant à discréditer la nourriture halal, avec notamment la planification de dissimuler du cyanure ou des rodenticides dans des rayons halal de supermarchés, dans une tentative d’intoxication qui aurait visé à faire peur à la communauté musulmane. Ces actions, qualifiées d’« opération halal », n’avaient pas pour but de tuer, mais de provoquer un choc et de discréditer la nourriture halal.
Parmi les autres projets envisagés figurait l’assassinat supposé de « 200 imams radicalisés » et l’explosion d’une porte d’une mosquée à Clichy-la-Garenne. Ces plans spectaculaires avaient pour objectif de marquer les esprits et de semer la terreur dans la communauté musulmane locale.
Les profils des prévenus
Les 16 personnes, libres lors du procès débuté en juin, figurent parmi les membres les plus radicalisés et impliqués dans ce réseau. Guy S., alias « Richelieu », un ancien policier, aurait été le cerveau de la formation d’AFO. Sa compagne, Marie-Véronique R., était en charge de la gestion d’un blog prônant la haine, « Réveil patriote ».
Parmi eux, Philippe C., un téléopérateur de 61 ans, passionné de tir et de survivalisme, a été mentionné comme étant prêt à prendre les armes pour défendre son pays, convaincu qu’une guerre civile était imminente. Lors des perquisitions, des armes à feu et des milliers de cartouches, ainsi que des éléments pour fabriquer des explosifs du type TATP, ont été découverts.
Une menace réelle et des motivations extrémistes
Ce groupe revendiquait une conviction profonde selon laquelle une guerre civile allait éclater en France, ce qui explique leur volonté de se préparer à des actes violents. Le procès, qui doit s’achever d’ici la fin juin, est suivi de près par les autorités françaises, préoccupées par la montée des mouvances extrémistes et leur capacité à organiser des actions violentes sur le territoire.