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Un pilote de drone a été sanctionné à Ávila pour avoir survolé une zone d’urgence sans autorisation, mettant en péril les opérations de sécurité en cours lors d’une situation critique provoquée par des inondations.
Survol interdit pendant une urgence de niveau 2
Le 21 mars dernier, pendant une situation d’urgence de niveau 2 déclarée par la Junta de Castilla y León à cause du débordement des rivières Chico et Adaja dans la province d’Ávila, un pilote de drone a été surpris en train de faire voler son appareil dans une zone où cela était strictement interdit.
Cette zone d’urgence impliquait la mobilisation de plusieurs forces de l’ordre et services de secours, dont la Police Nationale, la Police Locale, la Protection Civile et les Pompiers, avec des moyens aériens et terrestres pour gérer la situation et protéger la population locale.
Une infraction mettant en danger la sécurité
Le pilote a été identifié par l’Unité de Sécurité et Protection Aérienne de la Police Nationale d’Ávila, en collaboration avec la Patrouille Verte de la Police Locale, lors d’une opération conjointe. Ce dernier effectuait des vols sans les communications ni les autorisations nécessaires, compromettant gravement les opérations aériennes des forces de sécurité.
Le vol du drone a eu lieu dans un environnement urbain et une zone officiellement déclarée d’urgence, ce qui constitue une violation claire de la réglementation en vigueur. Cette infraction a été qualifiée de « risque grave » pour les opérations des forces de sécurité.
Sanctions envisagées et détails du vol
Le pilote s’expose désormais à des sanctions comprises entre 60 et 225 000 euros. À cela s’ajoutent les pénalités liées aux survols dans des zones protégées, notamment celles inscrites au réseau Natura 2000 comme Zones de Protection Spéciale des Oiseaux.
Selon la Police Nationale, le contrevenant utilisait un système de lunettes de vision à hauteur des yeux et un joystick pour piloter le drone de type FPV (First Person View), sans maintien du contact visuel direct avec l’appareil ni assistance d’observateurs au sol.
Diffusion non autorisée de vidéos aériennes
Les vols illégaux étaient enregistrés et publiés sur une plateforme en ligne dédiée au partage de vidéos. Le pilote avait créé une chaîne rassemblant plusieurs contenus filmés à Ávila et dans sa province, sans aucune autorisation préalable ni déclaration pour les zones protégées sur lesquelles il évoluait.
Les vidéos montrent notamment des survols à faible distance de bâtiments protégés, comme des annexes de la ville, inscrits comme sites Natura 2000 et zones spéciales de protection des oiseaux, avec des nids de cigognes nichés sur des églises.