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Le don de plasma en France est un geste crucial qui peut sauver des vies. Chrystelle, habituée du don de sang et bénévole pour les collectes mobiles, a récemment franchi le pas en donnant son plasma. Bien que cela lui ait semblé intimidant au début, elle a découvert que ce processus, bien que plus long qu’un don de sang classique, est moins fatigant pour le corps.
Un processus essentiel mais méconnu
Pour son premier don de plasma, Chrystelle a terminé en environ une trentaine de minutes, un temps qu’elle a trouvé rapide et indolore. Il faut généralement compter jusqu’à quarante-cinq minutes pour les dons de plasma les plus longs. Cependant, l’importance de ces dons est indiscutable : 90 % du plasma collecté est utilisé pour fabriquer des traitements vitaux pour les malades et les personnes immunodéprimées. Chrystelle, touchée personnellement par la maladie de son père, a décidé de s’engager davantage pour aider les autres.
Un engagement croissant
Ombeline, étudiante en médecine, a déjà donné son plasma à quatre reprises. Pour elle, donner était une évidence dès sa majorité. Le plasma, constitué à 90 % d’eau, est essentiel dans le développement des traitements médicaux. En France, chaque personne peut donner son plasma jusqu’à 24 fois par an, contrairement au sang qui ne peut être donné que six fois (quatre fois pour les femmes).
La nécessité d’une indépendance
Actuellement, la France dépend fortement des importations de plasma, en achetant deux tiers de son plasma aux États-Unis, où les dons sont rémunérés. Ce système, souvent critiqué, répond à un besoin croissant alors que les demandes en plasma augmentent de 8 à 9 % chaque année dans le monde. Pour l’heure, la France maintient un système éthique basé sur le volontariat, avec seulement 3,6 % de la population éligible qui se rend aux collectes.
Encourager le don au sein des entreprises
Pour inciter les Français à donner davantage, certains députés proposent une loi visant à libérer les salariés pendant leur temps de travail pour encourager le don du sang et du plasma. Amandine Baron-Desvages, responsable des prélèvements à l’Établissement français du sang (EFS), souligne l’importance de ce geste, surtout en période de pénurie.
Des campagnes de communication ont déjà permis d’augmenter les dons de 15 à 20 %. Cependant, il est crucial de continuer cet effort et de mobiliser les entreprises pour faciliter l’accès au don. Pierre-Antoine Monfort, responsable marketing d’une entreprise, assure que tout est une question de volonté organisationnelle.
Pour 2028, la France espère prélever 1,4 million de litres de plasma, un objectif ambitieux qui nécessite une mobilisation collective. Chaque don compte et peut faire une différence significative dans la vie de nombreuses personnes.