Vallée du Silicium : un projet colonial controversé à Jérusalem
Jérusalem occupée – Depuis quelques années, la municipalité israélienne de l’occupation à Jérusalem promeut un projet baptisé « Vallée du Silicium », prétendument destiné au secteur des technologies de pointe (high-tech) capable de créer des milliers d’emplois pour les Palestiniens de Jérusalem. Toutefois, Khalil Tafakji, expert en matière de terres et de colonisation, révèle les véritables intentions derrière ce projet.
Récemment, le projet qui s’étendra sur environ 30 dunams (un dunam équivalent à mille mètres carrés) de terres appartenant aux habitants de Jérusalem dans la zone industrielle du quartier de Wadi al-Joz, a reçu de nouvelles approbations de la part de la municipalité de Jérusalem, préparant ainsi le terrain pour sa mise en oeuvre.
Selon Tafakji, ce projet s’inscrit dans « un processus d’intégration délibéré entre Jérusalem-Est (occupée en 1967) et Jérusalem-Ouest (occupée en 1948) » reflétant clairement la politique israélienne. Ce qui signifie, pour les autorités israéliennes, que « Jérusalem est indivisible », anticipant ainsi les développements à venir en installant des colonies au sein des quartiers palestiniens, dans le cadre d' »un programme clairement défini visant en premier lieu à encercler, diviser et séparer les quartiers palestiniens, la Vallée du Silicium faisant partie de ce programme ».
L’expert en colonisation a ajouté que le programme israélien, prévu pour être mis en oeuvre entre 2024 et 2028, a été doté d’environ un milliard de dollars pour atteindre « un objectif stratégique clair, comprenant l’intégration d’infrastructures, rendant par la suite difficile la séparation entre Jérusalem-Ouest et Est, revendiquée par les Palestiniens comme capitale de leur futur Etat ».
Il a également évoqué la construction d’institutions « souveraines » dans le quartier de Wadi al-Joz, y compris des succursales pour les ministères de l’Intérieur et des Affaires sociales, ainsi que le commandement national de la police israélienne.
Tafakji conclut que « le côté israélien cherche à empêcher l’établissement d’un Etat palestinien avec Jérusalem-Est comme capitale, comme pour dire au monde que Jérusalem est indivisible, et restera la capitale de l’État hébreu sans partage avec le peuple palestinien ».