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100 jours d’agression sur Gaza : Répercussions en Europe
Les événements du 7 octobre – suivis par une agression barbare, des crimes de génocide et une politique de nettoyage ethnique systématique menée par l’État d’occupation israélien contre le peuple palestinien à Gaza – ont eu un impact marqué sur toutes les sphères politiques, populaires, médiatiques et juridiques en Europe de l’Ouest. Ceci est considéré comme un véritable séisme politique à divers égards et aura des effets stratégiques sur la manière dont l’Europe traite le dossier palestinien dans un avenir proche et lointain.
Ces effets s’expliquent dans le cadre des relations stratégiques et solides entre l’État d’occupation et l’Europe de l’Ouest au niveau continental et national respectivement. Historiquement, cela s’est manifesté dans tous les domaines de la vie depuis la décision de créer l’État il y a plus de cent ans, son établissement et la mise en place de ses fondations, notamment en raison de sa situation dans un environnement généralement hostile, ainsi que sa surveillance sur son développement, sa stabilité et sa perpétuation comme force régionale tout au long des 76 années de son existence.
L’État d’occupation est devenu un élément organique essentiel du tissu européen dans tous les aspects de la vie, bénéficiant d’une place privilégiée dans toutes les dimensions, y compris les domaines social et culturel. Elle est également présente grâce à un solide soutien sur les plateformes médiatiques officielles et privées, faisant de l’Europe une extension naturelle de l’État d’occupation.
Soutien inconditionnel
Les preuves abondent dans ce contexte et incluent des accords et privilèges commerciaux spéciaux, un soutien militaire et un approvisionnement technologique, ainsi que la participation de l’État d’occupation dans toutes les compétitions sportives et culturelles. L’ampleur et la profondeur de l’influence de la minorité juive en Europe et leur impact sur la prise de décision politique et la présence médiatique sont considérables, et ils sont éligibles à émigrer vers l’État d’occupation à tout moment en vertu de la loi du retour juif, ce qui renforce la base démographique de l’État dans tous les secteurs, y compris l’armée. Cela signifie une implication européenne profonde dans le conflit, face aux Palestiniens.
En parallèle, l’influence croissante des Palestiniens en soutenant la légitimité de leur cause est devenue évidente. L’existence de la minorité palestinienne, quantitativement significative et répartie à travers la géographie du continent, notamment en Allemagne, en Suède, au Danemark, en Grande-Bretagne, en Belgique et aux Pays-Bas, avec une présence collective arabe et musulmane atteignant 30 millions, a contribué à la croissance du mouvement de soutien à la Palestine par les populations européennes indigènes. L’un des résultats les plus notables a été le mouvement de boycott très influent.
Deux camps se sont formés clairement : palestinien et israélien sur le plan européen, chaque camp ayant une influence et un poids différents. Cela a conduit à un débat très réglementé sous le couvert de la loi, et ce débat se manifeste de nombreuses manières diverses et est régi par les lois européennes et l’État de droit.
Nouvelles prises de positions
Tout conflit qui se produit dans la Palestine occupée est donc une affaire européenne avec des répercussions directes et immédiates. Ce fait s’est concrètement manifesté tout au long des 100 derniers jours d’agression contre la population palestinienne de Gaza, avec des montées et des descentes des deux côtés en jeu dans tous les domaines disponibles pour alimenter la narration de chaque camp.
Il convient de noter que la réaction européenne a deux dimensions : officielle et populaire, avec une distance croissante entre elles généralement en faveur des droits palestiniens.
Au niveau politique, la position officielle collective européenne – tant au niveau de l’Union européenne que dans de nombreux pays à l’échelle nationale, notamment l’Allemagne – s’est largement alignée avec l’État d’occupation en lui accordant le droit de se défendre sans limites. Des pays européens individuels ont pris leurs distances par rapport à la position collective de l’UE, comme l’Espagne, la Belgique et l’Irlande. La position française a également évolué différemment de l’approche politique radicale de l’Allemagne, par exemple dans son soutien à la proposition de résolution arabe lors du vote au Conseil de sécurité, qui a échoué face au veto américain.
Fissures dans la position européenne
La somme des politiques a fourni des points à l’avantage de la Palestine et a créé des déchirures claires dans le mur politique européen sur lequel s’appuie l’État d’occupation.
Il est également essentiel de s’attarder sur les stations et les activités populaires dans tout le continent qui étaient directement destinées aux politiciens, les influençant au niveau des gouvernements et des parlements.
Virage médiatique
Les manifestants n’ont pas été dissuadés par les obstacles à la continuité de leurs activités. Nous faisons référence à la campagne lancée par le Conseil Européen Palestinien pour les Relations Politiques, basé à Bruxelles, pour sensibiliser les partisans des droits palestiniens à se préparer pour les élections parlementaires européennes à venir en juin.
Dans le domaine médiatique, les médias européens ont reflété ce qui se passait à Gaza et ont pris à distance des narrations palestiniennes, comme le rapport détaillé publié par le célèbre journal allemand « Süddeutsche Zeitung » sur le martyr Dr. Josef Jadallah.
Nous concluons qu’après 100 jours d’agression sur Gaza, de nombreux avantages stratégiques ont été gagnés politiquement, juridiquement, populaires et médiatiquement en Europe, permettant à la narration palestinienne de pénétrer la conscience collective européenne, exigeant un véritable investissement par le peuple palestinien et ses partisans.