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Depuis mercredi 4 décembre, un boycott massif a lieu dans une école primaire de Skopje, la capitale de Macédoine du Nord. Les parents d’élèves protestent contre la décision des autorités de réintégrer un enfant accusé de harcèlement depuis plusieurs années, qu’ils estiment insuffisamment accompagné.
Un retour controversé
Ce jour-là, alors que l’enfant revient en cours, ses camarades quittent la salle pour exprimer leur désaccord. Un boycott de deux jours est organisé par le conseil des parents d’élèves. Vendredi, l’établissement était encore désert, avec 1 500 enfants absents, tant dans cette école que dans d’autres. L’association des parents, initiatrice du mouvement, a expliqué que « les incidents ont commencé en première année et incluaient du harcèlement verbal et physique, des coups, du vandalisme sur le matériel scolaire, du harcèlement sexuel et même des menaces avec un couteau », selon le quotidien Sloboden Pecat.
Appels à l’action
Les organisateurs du boycott reprochent au ministère de l’Éducation son incapacité à soutenir l’enfant, qui semble en détresse. Dans une lettre, ils demandent à « engager urgemment tous les mécanismes pour évaluer l’état émotionnel et psychologique de l’élève », en précisant que leur seule exigence est la protection des autres élèves.
Réaction officielle
De son côté, la ministre de l’Éducation, Vesna Janevska, a jugé la réaction des parents « exagérée ». Elle a rappelé qu’une commission avait été constituée pour traiter le problème. « Le cas de l’enfant au comportement violent a reçu une attention excessive, inutile et quelque peu injuste », a-t-elle déclaré. Elle a affirmé que chaque enfant a le droit à l’éducation, ajoutant que le système éducatif doit se concentrer sur l’enfant, quel que soit son passé.
Solidarité dans d’autres établissements
Ailleurs dans le pays, d’autres écoles ont fermé leurs portes jeudi matin pour soutenir le mouvement. Dans la cour de l’établissement, des banderoles exprimaient des messages de solidarité tels que « Attends petit, nous sommes avec toi » ou « Le petit va apprendre ici ». Si un accord n’est pas trouvé rapidement, le ministère de l’Éducation et de la Culture s’engage à trouver une solution acceptable pour toutes les parties.