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MAYOTTE – La désolation. Un peu plus de 24 heures après le passage du cyclone Chido qui a dévasté Mayotte, les autorités tentent difficilement d’évaluer les dégâts ce dimanche 15 décembre. Le bilan humain pourrait également être dramatique, mais il sera compliqué à établir et ce pour plusieurs raisons.
Des difficultés pour établir le bilan humain
Comme l’a expliqué le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, sur la chaîne publique Mayotte la 1ère, le petit archipel de l’océan Indien a une très forte population musulmane. Cette religion impose que les défunts soient enterrés « dans les 24 heures » suivant le décès, ce qui complique le comptage des victimes.
Le ministère de l’Intérieur a également souligné que la population clandestine dépassait les 100 000 personnes, alors que l’île compte environ 320 000 habitants. En plus de ne pas être recensés officiellement, ces sans-papiers vivent souvent dans des bidonvilles, protégés seulement par des plaques de tôle ondulées qui se sont envolées rapidement sous la violence du cyclone.
Les bidonvilles décimés
De nombreux habitants n’ont pas cherché à se protéger. Ousseni Balahachi, un ancien infirmier et membre de la CFDT, a déclaré à l’AFP qu’ils n’ont pas voulu rejoindre les abris proposés par la préfecture, craignant une expulsion du territoire. Le bilan pourrait donc s’avérer effroyable dans ces bidonvilles, déjà difficiles d’accès, alors que Bruno Retailleau, ministre démissionnaire, a indiqué que l’habitat précaire était « entièrement détruit ».
Cette situation rend le bilan encore plus complexe. François-Xavier Bieuville a exprimé ses craintes concernant le nombre de morts, évoquant « plusieurs centaines, peut-être approcherons-nous le millier, voire quelques milliers » en raison de la « violence » du cyclone. À l’heure actuelle, 14 personnes ont été déclarées mortes.
Images des destructions