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Zakaria Al-Zubeidi retrouve la liberté grâce à Hamas
Le poème du poète yéménite Mohammed Mahmoud Al-Zubairi, écrit il y a plus de 100 ans, semble décrire le moment où Zakaria Al-Zubeidi, surnommé « le dragon », sort de prison tel un lion sortant de sa tanière, n’ayant peur de rien et déterminé à retrouver sa liberté malgré les difficultés des prisons israéliennes et les chaînes qui le retiennent. Son retour incarne l’image de la résistance et de la dignité pour la nation palestinienne.
Libération des prisonniers
Les autorités israéliennes ont libéré 110 prisonniers, dont Zakaria Al-Zubeidi, qui fait partie des six qui se sont échappés par le tunnel de la liberté de la prison de Gilboa. Ce relâchement fait suite à un accord dans lequel le mouvement de résistance islamique, Hamas, a libéré trois prisonniers israéliens dans le cadre d’un échange de prisonniers, dans la première phase d’un accord de cessez-le-feu à Gaza.
Promesses tenues
Il y a quatre ans, les Brigades Izz al-Din al-Qassam, le bras armé de Hamas, avaient promis que toute future négociation d’échange de prisonniers ne se ferait qu’avec la libération des héros du tunnel de la liberté.
« Ce fut la promesse d’Abu Obeida et aujourd’hui, elle se réalise… Zakaria Al-Zubeidi, l’un des héros de l’opération du tunnel de la liberté, est libéré aujourd’hui lors de l’accord de la tempête des libres. »
Un héros de la résistance
Les réseaux sociaux ont été inondés de vidéos et de photos montrant Zakaria Al-Zubeidi brandissant son arme dans le camp de Jénine depuis la seconde intifada. Il a mené de nombreuses opérations militaires contre l’occupation israélienne et a survécu à plusieurs tentatives d’assassinat, restant pendant des années en haut de la liste des personnes recherchées par les autorités israéliennes.
Déclarations des militants
Le militant palestinien Khaled Safi a souligné que le commandant Zakaria Al-Zubeidi embrasserait la liberté grâce à la résistance, se demandant comment il aurait pu sortir de l’emprisonnement sans l’accord de la tempête d’Al-Aqsa.
Hussein Jamal a ajouté qu’Al-Zubeidi a construit sa symbolique à travers chaque phase de sa lutte, passant de l’enfance à la résistance, puis à l’académie et à la politique, avant de devenir un prisonnier qui brise les chaînes de ses geôliers.
Le parcours de Zakaria Al-Zubeidi
Les militants ont noté que Zakaria Al-Zubeidi représente l’expérience palestinienne dans toute sa complexité, ayant traversé tous les stades de la lutte, de la résistance armée à la négociation, avant de revenir à la lutte armée. Il a vécu toutes les transformations, des intifadas à la captivité, jusqu’à son évasion légendaire par le tunnel de la liberté, avant d’être de nouveau arrêté.
Souvenirs douloureux
Al-Zubeidi a perdu son fils alors qu’il était emprisonné, tout comme sa mère. Il a été contraint de se déplacer entre villages et camps, dépeignant un personnage authentique qui reflète la réalité palestinienne sans artifices. Il est considéré comme un symbole de résistance, illustrant la lutte pour la liberté.
Une figure emblématique du conflit
Zakaria Al-Zubeidi est l’un des principaux dirigeants des Brigades des Martyrs d’Al-Aqsa, le bras armé du Mouvement de Libération Nationale Palestinien (Fatah). Il a survécu à plusieurs tentatives d’assassinat, étant depuis des années en tête de liste des personnes recherchées par les autorités israéliennes.
Arrêté par l’armée israélienne en 2019, un responsable des services de renseignement israéliens le décrivait alors comme un « chat de rue qui est enfin tombé dans le piège ». Al-Zubeidi a réussi à s’évader de sa cellule à la prison de Gilboa à travers un tunnel avec cinq autres camarades d’infortune le 6 septembre 2021, dans une opération qualifiée de « légendaire ».
Retour à Jénine
Après six longues années d’absence, Zakaria Al-Zubeidi ne retrouvera pas son foyer, le camp de Jénine, qui est toujours sous la menace de la destruction par l’armée israélienne. Cependant, il retrouvera sa famille, ayant perdu son fils Mohammed, tué en septembre 2024 par un bombardement israélien, ainsi que son frère Dawoud, abattu lors d’un affrontement avec les forces d’occupation en 2022.