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Attaque jihadiste au Bénin : 54 militaires tués dans le nord du pays

by Sara
Attaque jihadiste au Bénin : 54 militaires tués dans le nord du pays
Bénin, Burkina Faso, Niger

Au Bénin, une attaque jihadiste survenue le 17 avril dans le nord du pays a causé la mort de 54 militaires, selon un bilan officiel révélé mercredi. Cet assaut meurtrier met en lumière des failles préoccupantes dans la coopération sécuritaire régionale, notamment avec les voisins du Burkina Faso et du Niger.

Une attaque sanglante dans la région frontalière

Le bilan de l’attaque jihadiste dans le nord du Bénin s’est considérablement alourdi, passant de 8 à 54 militaires tués, selon les autorités béninoises. L’incident s’est produit dans la zone frontalière dite du « triple point », où se rejoignent les territoires du Bénin, du Niger et du Burkina Faso, précisément dans le parc W, autrefois une attraction touristique majeure.

Les terroristes ont attaqué deux positions des forces antijihadistes engagées dans l’opération « Mirador », notamment au niveau des chutes d’eau de Koudou. Cette région est de plus en plus ciblée par des groupes islamistes venus des pays voisins, accentuant la menace sécuritaire dans cette partie de l’Afrique de l’Ouest.

Revendication et revendications divergentes

Quelques jours après l’attaque, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda, a revendiqué l’assaut. Ce groupe a avancé un bilan encore plus élevé, évoquant la mort de 70 soldats béninois. Toutefois, le gouvernement a confirmé un chiffre officiel de 54 victimes militaires, précisant que malgré la différence, ce nombre reste lourd de conséquences.

Wilfried Léandre Houngbédji, porte-parole du gouvernement, a insisté sur la douleur ressentie par les familles et la nation entière. « Chaque enfant du Bénin qui meurt, c’est toutes les familles du Bénin qui sont éplorées », a-t-il déclaré, soulignant la gravité de la perte pour le pays.

Des failles dans la coopération sécuritaire régionale

Le porte-parole a également pointé du doigt les insuffisances dans la collaboration avec les autorités de Ouagadougou et Niamey, bien que sans les nommer explicitement. Ces pays sahéliens font face à une montée des violences exercées par des groupes armés affiliés à Al-Qaïda ou à l’État islamique, compliquant la gestion sécuritaire transfrontalière.

« Les points où ces attaques du 17 avril sont intervenues sont sur la ligne frontière », a expliqué Wilfried Léandre Houngbédji. « Si, de l’autre côté, il y avait un dispositif au moins équivalent au nôtre, ces attaques ne se produiraient pas de cette manière. » Il a néanmoins assuré que le Bénin ne cédera pas face à ces menaces et qu’il est déterminé à venir à bout de ces groupes criminels.

Un contexte régional marqué par des tensions

Mi-mars, le président béninois Patrice Talon avait déjà dénoncé des relations « dégradées » avec les voisins du Niger et du Burkina Faso. Selon lui, cette dégradation affecte directement la coopération sécuritaire, nécessaire à une lutte efficace contre le terrorisme dans la région.

Face à la montée des attaques jihadistes, le Bénin se trouve confronté à un défi majeur pour assurer la sécurité de ses forces armées et de ses populations dans une zone stratégique et sensible d’Afrique de l’Ouest.

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source:https://www.france24.com/fr/afrique/20250423-benin-attaque-jihadiste-cinquantaine-de-morts-arm%C3%A9e-gsim

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