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Dans une journée marquante pour la lutte contre le racisme et la haine, plusieurs centaines de personnes ont défilé à Marseille pour rendre hommage à Hichem Miraoui, le coiffeur tunisien de 45 ans victime d’un attentat raciste dans le Var. La marche, organisée le dimanche 8 juin, a rassemblé environ 450 participants qui, en silence, ont exprimé leur solidarité et leur colère face à cet acte meurtrier ciblant ses origines.
Un hommage silencieux et empreint d’émotion
Les participants, vêtus principalement de tee-shirts blancs arborant l’inscription « Justice pour Hichem », ont défilé derrière une banderole portant cette même devise. Leur cortège a débuté à la Porte d’Aix, dans le centre de Marseille, avant de rejoindre la place de la Joliette, où une minute de silence a été observée en mémoire de la victime. Parmi eux, des proches de Hichem, dont sa cousine Mouna Miraoui, ont exprimé leur tristesse et leur indignation. « C’est ignoble ce qu’ils ont fait. Elle a souligné que, malgré la douleur, il ne faut pas laisser le racisme s’installer. »
Une mobilisation nationale et politique
L’événement a été soutenu par de nombreux collectifs, associations et syndicats, tels que la Ligue des droits de l’homme ou le MRAP. Plusieurs députés de La France insoumise, comme Manuel Bompard, Sébastien Delogu, ou Raphël Arnault, ont aussi participé à cet hommage non politique mais symbolique. L’avocat de la famille, Sefen Guez Guez, a martelé que cette marche était « un appel au sursaut républicain » face à la montée de l’islamophobie, du racisme et de la xénophobie, qu’il considère comme responsables de la haine meurtrière qui a frappé Hichem.
Les faits qui ont conduit à cet acte tragique
Le 31 mai, vers 22 heures, Christophe B., un Français de 53 ans, a tiré à plusieurs reprises sur Hichem Miraoui depuis sa voiture à Puget-sur-Argens. Cet acte a été rapidement qualifié de terroriste et raciste par la justice. Des vidéos à caractère raciste, publiées par le suspect sur Facebook, ont été évoquées par le parquet antiterroriste comme un élément nourrissant la haine qui a conduit au crime. Incarcéré, Christophe B. a reconnu son acte en tentant de minimiser son caractère raciste, et a été mis en examen pour assassinat terroriste.
Une réaction face à une société divisée
Les proches de Hichem ont insisté sur la nécessité de combattre le racisme structurel qui alimente ces actes de violence. « Tout le monde doit comprendre que la haine ne connaît ni nationalité, ni religion. C’est un meurtre qui doit faire réagir la société toute entière », a déclaré Mouna Miraoui. La famille et ses soutiens appellent à poursuivre la mobilisation et à renforcer les actions contre la discrimination et l’extrémisme qui gangrènent certaines parties de la société française.