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Le porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies, Stéphane Dujarric, a fermement condamné le meurtre de Palestiniens alors qu’ils attendaient l’aide humanitaire à Gaza, qualifiant cette situation de « inacceptable ». Il a souligné que les chiffres ne mentent pas, reflétant une hausse quotidienne du nombre de victimes dans la bande de Gaza.
Un blocus israélien strict et étouffant
Depuis le début de l’agression contre Gaza, Israël impose un blocus strict sur le territoire depuis octobre 2023. Ce blocus empêche l’acheminement des aides alimentaires et médicales aux résidents. Au cours des trois derniers mois, cette pression s’est accentuée au point d’interdire totalement l’entrée des aides, excepté une aide limitée distribuée par une société américaine à environ 1,5 million de Palestiniens.
Dans ce contexte, l’expression « inacceptable » semble faible pour décrire la tragédie humaine vécue à Gaza. Le responsable onusien a dénoncé la « militarisation et la politisation de l’aide humanitaire », rappelant que les personnes tuées ne cherchaient qu’à obtenir de la nourriture pour survivre avec leurs familles.
Les victimes des violences lors de la distribution d’aides
Selon des sources hospitalières dans la bande de Gaza, 80 Palestiniens ont été tués depuis l’aube de mardi par les forces d’occupation israéliennes. Parmi eux, 56 attendaient de l’aide humanitaire dans les zones de Netsarim au centre de Gaza et à Rafah, au sud du territoire.
Une opération à haut risque et une aide remise en question
Depuis que la distribution d’aides a été confiée à une société américaine, excluant notamment les équipes des Nations Unies, les attaques contre les Palestiniens lors de ces distributions sont devenues quotidiennes. Chaque jour, des dizaines de personnes sont tuées ou blessées en cherchant à obtenir de la nourriture pour elles et leurs enfants.
Les Nations Unies expriment leur insatisfaction face à cette méthode, jugée risquée et inefficace. Selon Stéphane Dujarric, il est « inacceptable que des personnes meurent en tentant simplement de se nourrir ». Les droits de l’homme sont bafoués, et les distributions se déroulent dans des conditions humiliantes, exposant les Palestiniens aux tirs des forces d’occupation.
La persistance de l’ONU malgré les obstacles
Malgré les pressions et accusations israéliennes contre l’ONU, Dujarric a affirmé l’engagement continu de l’organisation à Gaza. L’ONU ne quittera pas la région et poursuivra ses activités dans l’espace restreint qui lui est accordé.
Israël a multiplié depuis près de 20 mois des attaques contre l’ONU et l’Agence de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), les accusant tantôt de collusion avec des mouvements de résistance palestiniens, tantôt de laxisme dans la distribution des aides, ce qui permettrait à ces groupes d’en bénéficier.
L’ONU ne prétend pas être la seule capable d’agir, mais insiste pour qu’un cadre sûr et transparent soit reconnu pour que toutes les organisations humanitaires puissent intervenir efficacement.
Urgence d’un accès sécurisé à l’aide et inquiétudes croissantes
Dujarric a alerté sur le fait que « le temps presse », avec des pénuries alimentaires, de carburant, et une nécessité pressante d’augmenter rapidement les livraisons d’aides. Il a insisté sur la nécessité d’un accès direct à chaque famille de Gaza sans intermédiaires, évitant les zones dangereuses, pour répondre aux besoins essentiels sans justification valable.
Malgré les efforts soutenus de l’ONU, la situation reste très difficile, et Dujarric s’est montré peu optimiste quant aux perspectives d’un changement significatif sur le terrain. Il a évoqué le besoin urgent d’un impact réel qui ne semble pas encore se concrétiser.
La voie vers une solution durable
Les Palestiniens de Gaza ont obtenu un accès limité à certaines ressources vitales uniquement lors de périodes spécifiques, comme la libération de détenus ou l’autorisation temporaire d’acheminement d’aides.
Pour le représentant onusien, la seule voie pour sauver des vies et améliorer durablement la situation à Gaza passe par une solution diplomatique et politique, loin des violences et du blocus. La protection des droits fondamentaux de la population palestinienne repose sur un engagement international consolidé pour un cessez-le-feu et la levée des restrictions humanitaires.