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Insécurité à Bami : les bars perdent 100 euros par jour

by Sara
Insécurité à Bami : les bars perdent 100 euros par jour
Espagne

Les commerçants de Bami, un quartier proche de l’hôpital Virgen del Rocío à Séville, subissent une insécurité grandissante qui affecte sérieusement leur activité quotidienne. Entre vandalisme, comportements inciviques et impayés, les bars du secteur déplorent une perte moyenne de 100 euros chaque jour.

Un climat de tension durable autour du Virgen del Rocío

Depuis plusieurs mois, la situation devient de plus en plus préoccupante pour les établissements situés autour de l’hôpital Virgen del Rocío. Des personnes en situation de grande précarité viennent régulièrement quémander auprès des clients, tandis que les anciens « gorrillas » – ces individus qui harcelaient les commerçants et clients pour obtenir de l’argent – continuent d’être présents à certains moments de la journée.

Les bars doivent aussi faire face à des familles de patients hospitalisés qui accumulent les dettes, souvent justifiées par des excuses comme avoir oublié leur portefeuille dans leur chambre. « Chaque jour d’ouverture, nous perdons environ 100 euros à cause des consommations impayées », confie un employé du quartier, soulignant le poids financier de ces pratiques.

Incidents dans un bar près de l'hôpital Virgen del Rocío à Bami

Des solutions inefficaces face à une insécurité persistante

Ces délits quotidiens ont épuisé les propriétaires, qui peinent à trouver des réponses efficaces. Malgré diverses initiatives, la situation ne s’améliore pas. « Cela concerne tous les bars du quartier. Les clients viennent, consomment, puis ne règlent pas leur note », déplore un employé.

Pour limiter les risques, certains établissements demandent aux clients de laisser leur carte d’identité ou leur téléphone portable en garantie le temps d’aller chercher de l’argent. Mais ces procédés ne fonctionnent pas systématiquement, et les dettes s’accumulent.

« Aucun commerce n’a encore fermé ses portes, mais nous sommes fatigués de devoir jouer les agents de sécurité », confie ce professionnel.

Violences et dégradations aggravent le climat

La situation se complique davantage lorsque les actes inciviques s’accompagnent de violence. Cette semaine, un grave incident a eu lieu dans un des bars du quartier : deux jeunes femmes ont détruit de la vaisselle et abîmé un meuble.

Un témoin raconte : « Elles ont jeté tous les plats au sol pour les casser et ont cassé un meuble. Nous avons dû appeler la police. » Malgré une intervention tardive des forces de l’ordre, les responsables ont finalement dû régler leur dette, mais les dégâts matériels restent à la charge du propriétaire.

« Je travaille ici depuis 47 ans, et ce genre d’incidents a toujours existé, mais aujourd’hui le niveau de désespoir est inédit », ajoute ce commerçant.

Une insécurité qui décourage clientèle et commerçants

Les tensions ne sont pas nouvelles mais ont nettement diminué depuis l’instauration de la zone bleue, qui a fait disparaître les gorrillas les plus agressifs. « Avant, il y avait même des bagarres au couteau, et nous avions peur d’ouvrir nos établissements », confie un employé.

Pourtant, cet environnement hostile pousse certains clients à fréquenter d’autres lieux, réduisant la clientèle locale et fragilisant les commerces.

Les commerçants appellent les autorités compétentes à rétablir l’ordre dans le quartier. Ils déplorent cependant que les plaintes déposées soient souvent suivies d’aucune suite : « La police vient, on porte plainte, mais les auteurs ne se présentent pas aux procès ou se déclarent insolvables », expliquent-ils.

Cette situation d’impuissance met en péril la pérennité des bars et commerces de Bami.

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source:https://www.abc.es/sevilla/ciudad/bares-bami-denuncian-inseguridad-dia-abrimos-perdemos-20250425070452-nts.html

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