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Une vaste opération policière a eu lieu à Genève, ciblant la restauration indienne, où six individus suspectés de traite d’êtres humains ont été arrêtés. Cette intervention a également conduit à l’audition d’une vingtaine de personnes, incluant des migrants en situation irrégulière.
Coup de filet dans la restauration indienne
La police genevoise a procédé à des perquisitions dans quatre restaurants indiens, résultat d’une enquête approfondie qui a duré plusieurs mois. Ces actions ont été menées par la Brigade de lutte contre la traite d’êtres humains et la prostitution illicite. Les suspects sont accusés d’avoir exploité des travailleurs indiens sans permis de séjour, en leur offrant des conditions de travail précaires.
Enquête et arrestations
Les interventions ont eu lieu à la Jonction, à Plainpalais et à Carouge, où plusieurs logements ont également été fouillés. Les autorités ont confirmé que les suspects avaient employé des travailleurs à des salaires bien en dessous du minimum légal, sans les déclarer aux assurances sociales. Trois plaignants se sont déjà manifestés pour faire part de leur situation.
Vulnérabilité et détention
Le Ministère public a ouvert une procédure pour traite d’êtres humains, usure par métier, ainsi que pour des infractions liées à la loi sur les étrangers et l’intégration. Le Tribunal des mesures de contrainte a ordonné la détention provisoire des suspects, craignant notamment qu’ils ne s’enfuient en Inde ou tentent d’influencer les victimes.
Implications criminelles
Un des suspects est identifié comme le propriétaire des restaurants visés. L’enquête examine également les interactions avec des vendeurs de roses qui fréquentaient les établissements concernés. Les accusations portées incluent des activités criminelles répétées et des atteintes au patrimoine de ressortissants indiens.
Réactions des avocats
Un représentant de la défense a déclaré que la fille du propriétaire, bien qu’interpellée, a choisi de ne pas subir de détention. Elle a exprimé sa surprise face aux accusations et assure qu’elle n’a joué qu’un rôle marginal dans la gestion des restaurants concernés.
Contexte et enjeux
Cette opération souligne les défis en matière d’immigration et d’exploitation du travail à Genève. Les conditions de vie difficiles des immigrés sans papiers rendent ces derniers particulièrement vulnérables aux abus.
