Des chefs autochtones du Québec et du Labrador ont choisi un emplacement symbolique et très fréquenté pour faire entendre leur voix en faveur du respect des droits des Premières Nations. En plein cœur de New York, un écran géant à Times Square diffuse depuis 24 heures un message puissant destiné à sensibiliser le public international.
La délégation de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador (APNQL) a ainsi affiché un message clair : « Droits des peuples autochtones : appel au respect de la #DNUDPA au Québec (Canada) », qui sera diffusé en boucle toute la journée. Cette initiative vise à interpeller directement les gouvernements du Québec et du Canada sur l’urgence de mettre en œuvre la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA).
Une mobilisation au siège de l’ONU à New York
La présence de l’APNQL se poursuit au siège de l’Organisation des Nations unies, à New York, où se tient la 24e session de l’Instance permanente des Nations unies sur les questions autochtones (UNPFII). Cette rencontre internationale est l’occasion pour les représentants autochtones de porter leurs revendications sur la scène mondiale.
Au-delà de la sensibilisation du grand public, cette action souligne la volonté ferme des Premières Nations d’être reconnues et respectées dans leurs droits fondamentaux par les autorités québécoises et canadiennes. La visibilité offerte par Times Square, l’un des carrefours les plus emblématiques et touristiques au monde, contribue à renforcer l’impact de leur message.
Des enjeux spécifiques au Québec au cœur des discussions
Les chefs autochtones ont également profité de cette tribune pour aborder des problématiques propres à leur territoire. Parmi les sujets abordés lundi après-midi figuraient notamment :
- La réforme du régime forestier, qui touche directement leurs terres et ressources naturelles.
- Les risques liés au projet d’enfouissement de déchets nucléaires à Chalk River, situé à proximité de la rivière Outaouais.
- Le recours systématique aux tribunaux pour faire respecter leurs droits fondamentaux, témoignant d’une lutte encore ardue pour la reconnaissance juridique et politique.
Ces discussions témoignent de la complexité des défis auxquels les Premières Nations font face au Québec, mais aussi de leur détermination à défendre leurs droits dans un cadre légal et international.