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Michel Barnier appelle à dépasser les clivages politiques
Le Premier ministre Michel Barnier a lancé un appel à l’unité alors qu’il s’emploie à former un gouvernement regroupant des personnalités issues de divers horizons politiques. Selon Franz-Olivier Giesbert, éditorialiste et écrivain, invité de La Grande interview Europe1-CNews, Michel Barnier devra se libérer de l’influence d’Emmanuel Macron pour réussir à gouverner.
Un appel à la prise de risque
Giesbert a souligné: « Il faudra qu’il s’affranchisse un peu de Macron. Il a évidemment besoin des voix macronistes, mais celles-ci se sont déplacées vers Gabriel Attal et Édouard Philippe. Avec une volonté forte, on peut accomplir des choses. » L’éditorialiste a insisté sur le besoin d’un leader capable de donner une véritable direction et de faire preuve de courage.
Une approche méthodique
Michel Barnier, originaire de Savoie, veut avancer « pas à pas », comme un montagnard, en prenant le temps nécessaire pour constituer son équipe sans précipitation. Il a déclaré: « Ne soyez pas impatients… Une étape après l’autre. » Cela fait écho à ses intentions de se démarquer de ses prédécesseurs ainsi que d’Emmanuel Macron. Actuellement, les discussions autour de la formation de son gouvernement, prévue pour la semaine prochaine, se révèlent complexes, notamment en raison d’une Assemblée nationale divisée en plusieurs blocs.
Des défis devant lui
Les relations avec ses alliés, notamment ceux de la droite, sont également un enjeu crucial. Giesbert a noté: « Nous observons une sorte d’américanisation de la vie politique où tout va de plus en plus vite. L’élection présidentielle vient à peine de se terminer, et l’on pense déjà à la suivante, ce qui favorise une tendance à élire des présidents très court-termistes ».
L’opinion publique face à Barnier
D’après un récent sondage Ipsos pour La Tribune Dimanche, Michel Barnier bénéficie actuellement de 34% d’opinions favorables. Brice Teinturier, directeur général délégué d’Ipsos, a précisé qu’un tiers des sondés le soutiennent, un autre tiers est opposé, tandis qu’un dernier tiers ne se prononce pas, soit par manque de connaissance, soit par attentisme. Chez les sympathisants des Républicains et du camp macroniste, Barnier atteint 64% de soutien, mais seulement 29% parmi les sympathisants du Rassemblement national et du Parti socialiste, et 18-19% chez ceux de La France insoumise et des Écologistes.