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Le cinéaste Jacques Doillon fait face à des accusations de viols graves, une nouvelle qui soulève de nombreuses questions sur la gravité des faits rapportés. Le réalisateur, qui est notamment accusé par la comédienne Judith Godrèche, a été convoqué le 6 décembre dernier par deux juges d’instruction à la brigade de protection des mineurs. À l’issue d’un long interrogatoire, il a été placé sous le statut de témoin assisté, comme l’a rapporté le parquet.
Les circonstances de l’audition
Âgé de 80 ans, Jacques Doillon est arrivé au tribunal de Paris avec un visage dissimulé par une casquette noire et des lunettes de soleil, accompagné de son avocate, Me Marie Dosé. En avril, il avait déjà contesté avoir profité de sa position pour obtenir des faveurs sexuelles. Cette audition avait été initialement prévue pour le 3 juillet 2024, mais avait été interrompue pour des raisons médicales avant d’être ajournée plusieurs fois.
Des accusations qui remontent à plusieurs décennies
Trois plaignantes accusent Doillon de viols ; deux d’entre elles étaient mineures au moment des faits. Les violences alléguées s’étendraient sur une période dépassant les trente dernières années, allant de la fin des années 1980 jusqu’en 2012. Judith Godrèche a rapporté qu’un incident s’était produit en 1987 lors d’une séance de préparation du film *La fille de 15 ans*, au domicile de Jane Birkin. L’actrice a décrit une situation où il se serait comporté de manière inappropriée, la forçant à une position humiliant.
La plainte de Judith Godrèche et ses répercussions
La plainte déposée par Judith Godrèche le 6 février a catalysé l’ouverture d’une enquête préliminaire. Joe Rohanne, une autre plaignante, a évoqué des abus subis en 2009 et 2012, ajoutant que ces incidents avaient eu lieu alors qu’elle était sous sédatif. Doillon se considère comme un *«bouc émissaire»* dans cette affaire, affirmant être la cible d’une *«meute»* qui cherche à le discréditer.
Un procès qui s’annonce complexe
Jacques Doillon a déclaré qu’il était impatient de pouvoir s’exprimer devant la justice pour défendre son honneur. Les enjeux de cette affaire sont d’une ampleur considérable, non seulement pour le réalisateur, mais également pour l’ensemble du milieu du cinéma, qui est sous le feu des projecteurs en matière d’accusations de violences sexuelles.