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Réforme de la Justice : Gérald Darmanin face aux défis politiques

by Sara
Réforme de la Justice : Gérald Darmanin face aux défis politiques
France

Gérald Darmanin s’impose à la tête d’un chantier au cœur du débat public : une grande réforme radicale de la justice. En lançant ce 12 juin une vaste consultation préalable au projet de loi prévu en septembre — suppression du sursis, peines minimales, catégorisation des détenus, plaider-coupable criminel —, il défie l’inertie du corps judiciaire tout en surfant sur l’exaspération citoyenne née des violences post-PSG.

Où sont passés les grands ministres ?

On ne cesse de dénoncer la médiocrité de la classe politique, et il est persuadé que cette hostilité globale n’est pas sans incidence sur la dégradation de la démocratie. Ce sentiment majoritaire regrette que nous ne soyons plus gouvernés par des ministres à la compétence et à l’aura indiscutables, que l’on pourrait appeler communément de grands ministres.

Je n’ai jamais accepté cette aberration qui a consisté à choisir un garde des Sceaux absolument hostile à l’univers professionnel dont il allait avoir la charge. Il était insensé d’imaginer une concorde entre la magistrature et celui qui, au barreau, l’avait pourfendue avec une dérision blessante. Cette absurdité de promouvoir une personnalité aux antipodes de l’élémentaire empathie qu’il convient d’éprouver pour le monde au service duquel on devra agir, n’est pas sans rapport avec le constat que l’histoire politique démontre souvent la validité. Le ministre exemplaire est aussi celui qui va savoir être « contre », dans ses projets comme dans ses entreprises.

Gouverner contre les habitudes

Ce n’est pas tout le temps, mais lors de moments capitaux où, pour fuir une gestion tiède, il conçoit un futur transgressif. On aime bien les ministres qui évoquent des avancées mais ne mettent pas tout leur acharnement à les concrétiser. Gabriel Attal, par exemple, était parti pour être un grand ministre de l’Éducation nationale. Mais trop rapidement nommé Premier ministre !

Darmanin, l’offensive judiciaire

Récemment, on a évoqué, comme si c’était une catastrophe, le début d’hostilité entre le ministre de la Justice Gérald Darmanin et les magistrats à cause des annonces du premier qui a l’intention de faire approuver quelques mesures essentielles et novatrices. Largement approuvées par les citoyens, elles sont accueillies avec méfiance par le corps judiciaire.

Il est fondamental de soutenir Gérald Darmanin dans sa résolution d’imposer ce qu’il estime nécessaire à une meilleure administration de la Justice. L’arbitrage à effectuer appelle une conclusion sans équivoque : plutôt le service du peuple que l’adhésion à la cause corporatiste.

Un processus nécessaire

Il ne faut pas se leurrer. Jamais on ne pourra mettre en œuvre une politique de rupture sans obtenir l’assentiment de ceux qui auront la mission de la réaliser. Il y a toujours, pour un ministre ambitieux, un passage obligé vers une forme d’autorité pour le meilleur, de résistance à l’égard des pesanteurs et des habitudes reposantes, et d’entêtement pour aboutir contre vents et marées. Ce processus n’a de sens que si la personnalité publique est assurée du soutien des citoyens.

On comprend donc qu’entre les nominations aberrantes de ministres et l’immobilisme de certains, il y a un espace. Sur le plan régalien, Gérald Darmanin et Bruno Retailleau l’occupent heureusement aujourd’hui.

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