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Comment vit-on une journée dans la peau du maire de Lyon ? Entre inaugurations, déplacements à vélo, poignées de main et petites blagues, Grégory Doucet nous fait découvrir son quotidien où chaque minute compte.
La routine matinale du maire
8h30. Grégory Doucet arrive à la maison des professionnels de l’hôpital Édouard-Herriot pour lancer la Journée du don d’organes. « Bonjour, bonjour », lance-t-il en costume, casque de vélo sur la tête et lunettes de soleil sur le nez.
Pas une minute à perdre, il se dirige vers la salle pour sa première élocution de la journée. « Je prends ta sacoche », lui lance automatiquement un de ses collaborateurs en joignant la parole par le geste. Qu’y a-t-il dedans ? « Toutes ses notes… Aujourd’hui, il aura six prises de paroles différentes », détaille un proche.
8h32. Premiers selfies, poignées de main et sourires. Sa routine matinale ? « Réveil à 6h30 pour aller courir, puis douche, préparation des tartines pour les enfants, puis je les emmène à l’école quand je peux. Les nuits sont souvent courtes. »
9h00. Première prise de parole. « En tant que maire, c’est une de mes responsabilités de sensibiliser à ce sujet. L’attente peut être longue, et la générosité peut sauver des vies… » Remerciements et applaudissements.
Les déplacements du maire
9h30. Le maire s’éclipse discrètement. « Il est attendu à 10 heures à Confluence pour l’inauguration des navettes fluviales », prévient une collaboratrice. Elle l’attend devant la porte, prête à partir à vélo, casque sur la tête.
« Sur le pas de la porte, une employée de l’hôpital est surprise de croiser le maire : « Je suis trop contente de vous voir », s’exclame-t-elle. « J’en profite pour dire que je suis fière d’être lyonnaise. Et surtout : Go go go pour l’année prochaine ! » Une allusion aux municipales.
Sur son vélo, direction Confluence, Grégory Doucet se retourne en souriant : « Promis, on ne l’a pas payée ! »
Comment se déplace le maire ? Qu’il fasse beau, qu’il pleuve ou qu’il vente, Grégory Doucet se déplace à vélo électrique. « C’est très rare qu’il fasse ses déplacements en voiture », assure son accompagnateur. Au total, « on monte facile à 50 km par jour entre tous ses déplacements », indique-t-il.
Un maire « chauffeur de salle »
9h50. Arrivée à Confluence. Nouvelles poignées de main. « Ça m’étonne toujours de voir qu’il se souvient de mon prénom », confie une agente du service presse à une collègue.
10h10. Début des discours. « Avant tout, j’aimerais qu’on applaudisse la chorale qui nous a accueillis ce matin », entame le maire, suscitant des rires dans le public.
« Je suis ravi de cette inauguration. Avec le président Bruno Bernard, c’est un projet qui nous tenait à cœur depuis le début du mandat. Cette nouvelle ligne TCL est un pas de plus vers une ville décarbonée. Lyon a un des meilleurs réseaux de transports, il manquait une navette fluviale. »
10h20. À bord du Navigone, Grégory Doucet enlève la veste. « Il commence déjà à faire chaud », s’exclame-t-il. Pendant la traversée, il profite d’un instant de calme, tourné pour observer la ville depuis la Saône.
11h30. Retour au quai. « Allez hop, contrôle des billets », plaisante le maire en quittant le bateau.
Les discours du maire
11h45. Petit contretemps : la précieuse sacoche est sur une autre navette. « Il n’aime pas être en retard », souffle son accompagnateur. « Avec un agenda aussi millimétré, on ne peut pas se permettre d’attendre. »
12h10. Arrivée au pas de course pour la pose de la première pierre du Novotel. Photos, poignées de main. Une collaboratrice apporte une grande bouteille d’eau et des verres.
12h25. « Je suis comblé de ce projet. Quoi de mieux pour un maire que de voir sa ville s’embellir chaque jour… »
Comment sont écrits ses discours ? Des éléments sont fournis par le cabinet, mais c’est lui qui les écrit. « Il peut aussi faire ce qu’on appelle un discours dynamique, avec un peu d’improvisation », précise un de ses proches.
Les pauses déjeuner du maire
12h30. Avant la pose de la première pierre, Grégory Doucet et Bruno Bernard reçoivent un lion, symbole de la ville, en cadeau. « Chacun son destrier », rigole le maire en voyant Olivier Pelat recevoir une voiture.
13h10. Direction la Bourse du travail pour le salon Ciel, un petit salon de l’immobilier local.
14 heures. « Faire des sourires et être sympa avec les autres, ce n’est pas le plus dérangeant de la fonction de maire », indique-t-il.
Concilier la vie de maire et la vie familiale
14h16. Enfin, un moment de répit. Grégory Doucet retrouve son bureau : il a une heure pour manger, échanger avec ses proches et préparer la suite.
« On ne déconnecte jamais totalement. On garde toujours l’image de l’élu », confie-t-il. « Mais je prends parfois des vacances. »
15h25. Direction le 9e arrondissement pour une commémoration des tirailleurs sénégalais. « C’est la première fois qu’un maire d’une aussi grande ville participe à une telle reconnaissance », note un observateur.
Pas de « journée type » pour un maire
17h30. Arrivée au parc Raspail pour le dévoilement d’une statue à l’occasion de la journée du don d’organe. Derniers discours et échanges avec des enfants présents.
19h15. Signature officielle de la charte avec les HCL, le CHU et Lyon, ville ambassadrice du don d’organes.
19h30. Sa collaboratrice le félicite pour cette journée intense. Un passant l’interpelle pour évoquer son dossier. « On va regarder ça », répond un collaborateur.