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Elle s’était déclarée en « instance de divorce » avec Marseille en octobre dernier. L’ancienne secrétaire d’État, chargée de la Citoyenneté et de la Ville, Sabrina Agresti-Roubache, semble désormais en phase de réconciliation. Dans un entretien accordé à La Provence, la native de la cité Félix-Pyat dans le 3e arrondissement, esquisse son ambition politique à un an des élections municipales de 2026.
Une ambition affirmée
« Il va falloir compter avec moi, ça, c’est une certitude », affirme-t-elle. L’extrême droite n’a jamais été aussi forte à Marseille. « Je suis conseillère régionale, j’ai été députée, j’ai été ministre. J’ai fait en trois ans ce que les autres font en quarante ans. Il s’avère que c’est mon parcours et que je ne vais pas m’en excuser. » Elle ajoute : « Je ne compte pas laisser une voix que je représente et que j’incarne au placard. J’ai toujours été très engagée. »
Un retour en politique sur fond de lutte
Depuis quelques jours, l’ancienne ministre, membre du parti Renaissance et proche du couple Macron, sème des graines autour de son intérêt pour la cité phocéenne. Vendredi dernier, elle avait confié à la newsletter politique de Politico qu’elle « n’excluait pas » de remettre les pieds dans la politique locale et indiquait qu’elle se laissait jusqu’à la rentrée pour se décider. « Je sais qu’il y a un combat contre l’extrême droite à mener », expliquait-elle.
Une blessure à guérir
Élue députée de la première circonscription des Bouches-du-Rhône en juin 2022, Sabrina Agresti-Roubache a perdu son siège lors des élections législatives anticipées, provoquées par la dissolution de l’Assemblée nationale. Qualifiée en troisième position au premier tour, elle avait annoncé le soir même se désister au profit de la candidate du NFP afin de faire barrage au Rassemblement national. « J’ai perdu, emportée par un tsunami RN, même si je recueille 4.000 voix de plus qu’en 2022. Ma blessure pour Marseille ne s’est pas refermée, il va falloir un peu de temps, je crois que c’est assez normal en réalité », analyse-t-elle dans La Provence.
Un nouveau souffle pour Marseille
Sur le terrain, le mot de la fin devrait être pour Renaud Muselier. Fin mai, le président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur a été nommé « pilote municipal » par la commission nationale d’investiture de Renaissance. Sa mission : « engager les discussions avec les forces politiques locales dans un esprit de rassemblement », selon le communiqué.
En fin d’année, il s’était lui-même déclaré candidat « si besoin » dans le 6e et 8e arrondissement de Marseille. Il a également déjà apporté son soutien à la candidature de Martine Vassal (divers droite), présidente de la métropole et du Département, si elle venait à se présenter.
Vision pour l’avenir
« Je pense qu’il est temps que la classe politique marseillaise se renouvelle. Il y a besoin de nouvelles têtes, de reconstruire quelque chose », lance Sabrina Agresti-Roubache dans La Provence, tout en précisant son timing : « Mais moi, je vois Marseille à 2050. Je ne regarde pas quelle place je vais pouvoir avoir en 2026. »