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La présidente du Conseil de l’Université de Lausanne (UNIL), Anne-Christel Zeiter-Grau, s’exprime suite aux critiques formulées par le recteur Frédéric Herman et aborde des enjeux de gouvernance et d’autonomie au sein de l’institution.
La nomination de Christophe Champod
Après la désignation de Christophe Champod comme futur recteur par le Conseil de l’UNIL, Anne-Christel Zeiter-Grau se montre soulagée. Le processus de sélection s’est déroulé sans heurts malgré des tensions notables entre la direction actuelle et le Conseil. Elle répond aux préoccupations soulevées par Frédéric Herman dans le quotidien «24 heures».
Qu’est-ce qui définit un bon recteur?
Anne-Christel Zeiter-Grau souligne que le professeur Champod possède une compréhension approfondie des enjeux qui touchent tous les membres de l’UNIL, qu’il s’agisse des enseignants, du personnel administratif ou des étudiants. Son approche rassembleuse et authentique est essentielle pour un leadership efficace.
Le processus de sélection
La sélection du recteur a débuté en décembre et s’est terminée en février, avec une dizaine de candidats. Une commission a évalué les postulants sur leur parcours académique, leurs compétences en gestion, et leur capacité à interagir avec divers acteurs politiques et institutionnels. Ce processus a conduit à la validation des deux meilleurs candidats par le Conseil de l’UNIL le 19 juin.
Le rôle du Conseil de l’UNIL
Le Conseil de l’UNIL, composé de 44 membres issus des différentes facultés, joue un rôle législatif et délibératif, établissant des règlements relatifs à l’organisation, aux études, et à l’intégrité scientifique de l’université. Il agit comme un vecteur de transparence en relayant les préoccupations à la direction, sans pouvoir contraignant.
Les accusations de conflit d’intérêts
Face aux accusations de Frédéric Herman concernant un «potentiel conflit d’intérêts» entre le Conseil et la Direction, Anne-Christel Zeiter-Grau rétorque que tous les membres, y compris les étudiants, sont confrontés à une hiérarchie. Elle insiste sur l’importance de maintenir un climat de confiance et de dialogue au sein de l’institution.
La question de l’autonomie de l’UNIL
Interrogée sur les interpellations au Conseil de l’UNIL qui se retrouvent au Grand Conseil, Zeiter-Grau évoque la confiance accordée par le Canton de Vaud à l’UNIL, qui bénéficie d’une autonomie rare en Suisse. Elle souligne que l’intérêt pour l’université n’implique pas un manque de transparence.
Propositions pour un organe de surveillance
Concernant la suggestion d’un organe de surveillance externe, la présidente du Conseil rappelle que l’existence d’un organe participatif est une condition d’accréditation pour les universités suisses. L’État de Vaud joue déjà un rôle de surveillance, et le Conseil de l’UNIL demeure un partenaire essentiel pour répondre aux défis futurs.
Christophe Champod, futur recteur
Christophe Champod, actuellement à la tête de l’École des sciences criminelles, est pressenti pour prendre ses fonctions le 1er août 2026. Il est reconnu mondialement pour son expertise en analyse criminelle. Dans un communiqué, il a noté que les interpellations parlementaires témoignent d’un attachement à l’institution et qu’il est crucial de renforcer la confiance.