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Le carnaval de Notting Hill, événement emblématique célébrant la culture caribéenne à Londres, fait face à un risque sérieux d’une tragédie majeure liée à la surpopulation. Les autorités locales et la police alertent sur les dangers croissants d’un incident de masse comparable à la catastrophe de Hillsborough.
Une foule dense et des incidents préoccupants
Chaque année, ce sont environ 2 millions de personnes qui participent au festival se tenant pendant le week-end férié d’août. Cependant, le comité Police et Criminalité de l’Assemblée de Londres a signalé plusieurs incidents inquiétants liés à la densité de la foule, craignant que les forces de l’ordre ne puissent pas intervenir efficacement en cas d’urgence.
La Metropolitan Police exprime depuis plusieurs années des réserves quant à la sécurité lors de ce rendez-vous populaire. En 2024, deux décès tragiques sont survenus : Cher Maximen, poignardée devant sa fille lors de la journée familiale du carnaval, et Mussie Imnetu, retrouvé inconscient à l’extérieur d’un restaurant, décédé à l’hôpital.
Des témoignages préoccupants sur la surpopulation
Plusieurs participants appellent à un changement pour garantir la sécurité. Lauren Daisy-Jones, responsable de Luminosity Glitter et habituée du carnaval, a expliqué qu’elle avait choisi de ne pas se rendre à l’édition 2024 pour la première fois en 18 ans, en raison d’une surpopulation excessive.
Elle confie avoir vu des zones du parcours complètement saturées, avec des enfants au cœur des bousculades et des poussettes littéralement soulevées par la foule. Inquiète pour sa sécurité dans son costume, elle a préféré quitter prématurément l’événement.
Appels à une action immédiate face au risque d’accident
Susan Hall, présidente du comité, a souligné devant l’assemblée que rester passif face à cette situation serait irresponsable. Selon elle, l’intervention rapide est impérative pour éviter une nouvelle tragédie, notamment après les deux morts liées à la violence lors du dernier carnaval.
Elle insiste sur le rôle primordial de la Metropolitan Police, qui doit pouvoir assurer ses missions sans avoir à compenser les défaillances dans l’organisation et la gestion des agents de sécurité privés.
Des mesures insuffisantes selon les autorités policières
En 2024, le commissaire de la Metropolitan Police, Sir Mark Rowley, avait déjà exprimé son inquiétude. Si les risques criminels sont bien présents, il pointe surtout la menace majeure que représente la densité excessive de la foule, qui pourrait engendrer un drame comparable à Hillsborough.
Malgré la présence de 3 300 agents de sécurité lors du dernier événement, les organisateurs sont encouragés à renforcer leurs dispositifs. Le maire de Londres, Sadiq Khan, a été sollicité pour commander une revue approfondie de la sécurité et de la gestion des foules lors du carnaval.
Le commissaire adjoint Matt Twist a confirmé en septembre 2024 que la préoccupation principale reste la densité de la foule et le potentiel d’un événement avec de nombreuses victimes.