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Politiques de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) et du Parti social-démocrate (SPD) s’opposent fermement à l’entrée de députés du parti Alternative pour l’Allemagne (AfD) au sein du Comité parlementaire de contrôle des services secrets (PKGr) du Bundestag. Ils mettent en garde contre les risques majeurs pour la sécurité nationale et la coopération internationale que cela représenterait.
CDU et SPD dénoncent un risque sécuritaire majeur avec l’AfD
Le débat s’intensifie au Bundestag autour de la participation de l’AfD au contrôle des services secrets. Roderich Kiesewetter, député CDU et vice-président du PKGr, a qualifié l’AfD de « bras prolongé du Kremlin », soulignant que sa présence au sein du comité constituerait un « immense dommage en matière de politique de sécurité extérieure et intérieure ».
Il a insisté sur l’importance cruciale de l’échange d’informations avec les partenaires internationaux dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale. Selon lui, laisser entrer des représentants de l’AfD dans ce comité exposerait l’Allemagne à des risques d’espionnage, de fuite d’informations sensibles et d’ingérence de puissances étrangères.
De son côté, Ralf Stegner, député SPD, a déclaré qu’il est « totalement exclu » que des membres de l’AfD siègent au PKGr. Il a affirmé que la SPD voterait systématiquement contre toute candidature de l’AfD et compte sur un front commun avec la CDU/CSU et les Verts pour maintenir l’AfD à l’écart de ce comité. « Ce serait une contradiction profonde de laisser des ennemis de la démocratie siéger dans cette instance. »
Friedrich Merz face à une défiance croissante avant la chancellerie
Alors que le vote au Bundestag pour élire Friedrich Merz au poste de chancelier est prévu le 6 mai, une enquête exclusive réalisée par l’institut Forsa pour le magazine « Stern » révèle une baisse notable de confiance envers le candidat CDU. Seul un cinquième des sondés estime désormais Merz « fiable », soit une chute de neuf points par rapport à août 2024.
Malgré cette défiance, 61 % des personnes interrogées reconnaissent que Merz s’exprime de manière claire et compréhensible, ce qui reste son point fort dans cette étude d’image.
Débats sur la politique de développement et autres actualités politiques
Svenja Schulze, ministre sortante du développement (SPD), a justifié les compromis pris avec l’Union sur la politique de coopération internationale. Selon elle, utiliser la politique de développement comme levier pour la gestion des migrations est un compromis acceptable, notamment pour soutenir les pays accueillant le plus grand nombre de réfugiés.
Elle a toutefois reconnu que les engagements internationaux sur le financement de l’aide publique au développement seront probablement revus à la baisse, rompant avec la tradition établie depuis 1998 de consacrer 0,7 % du revenu national brut à cette cause.
Par ailleurs, la CDU a prévenu que les usagers du réseau ferroviaire devront s’attendre à plusieurs années de perturbations dues à la nécessité de rénover les infrastructures vieillissantes. Le vice-président de la faction CDU/CSU, Ulrich Lange, a évoqué une longue période de chantiers avec des conséquences sur la ponctualité des trains.
Perspectives sur la sécurité aux frontières et réformes sociales
Concernant les contrôles aux frontières, le président régional de la CDU en Sarre, Stephan Toscani, a assuré qu’aucun changement notable ne serait ressenti par les citoyens sous la future coalition CDU-SPD. Les contrôles déjà en place resteront le standard, mais sera renforcé le refus d’entrée aux personnes sans droit d’accès, dans le but de réduire l’immigration illégale.
En matière sociale, le chef du SPD Lars Klingbeil a appelé à une réforme sérieuse du système des retraites. Il a exclu une hausse de l’âge légal de départ à la retraite, mais souhaite élargir la base des cotisants. Klingbeil a averti que sans réformes, les cotisations sociales devront augmenter dans les années à venir, mettant en garde contre des politiques extrêmes qui pourraient fragiliser l’État-providence.
La présidente des Verts favorable à un service militaire volontaire
Franziska Brantner, dirigeante des Verts, s’est opposée à la réintroduction du service militaire obligatoire. Elle privilégie un modèle basé sur le volontariat, visant à rendre le service militaire et la réserve plus attractifs, notamment par une meilleure conciliation vie professionnelle/famille, la réduction de la bureaucratie, une meilleure dotation matérielle et des formations adaptées.
Selon elle, forcer des jeunes à servir contre leur volonté serait contre-productif pour la défense nationale, alors que le potentiel de volontaires reste largement inexploité.